reznikovTitre : La transcendante
Auteur : Patricia Reznikov
Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages :  288
Date de parution : août 2013

Auteur :
Patricia Reznikov est franco-américaine. Auteur de plusieurs romans, nouvelles, poèmes, pièces de théâtre et albums jeunesse, elle a reçu le prix France Culture du premier roman pour Toro, le prix Thyde Monnier de la SGDL et le prix Charles Oulmont pour Le Paon du jour, et le prix Cazes-Lipp pour son dernier roman, La nuit n’éclaire pas tout (Albin Michel 2011).

Patricia Reznikov, pour La Transcendante, est en lice pour le prix Renaudot .

Présentation de l’éditeur :
« Quelques semaines après le sinistre, en fouillant dans les décombres de ma chambre, j’ai retrouvé un ouvrage intact. Un seul. C’était La Lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne… J’ai creusé ce livre dans tous les sens, pour y chercher une réponse, comme on remue une tombe. »
Pour tenter de renaître, Pauline part à Boston, en Nouvelle-Angleterre. Des rencontres étonnantes et baroques – un libraire-cyclope, un homme-oiseau, un professeur fantasque – la mènent sur les traces du grand écrivain romantique. Ode au rêve américain, celui de Hawthorne, Thoreau et Melville, La Transcendante est l’émouvant parcours d’une rédemption par la littérature. On y retrouve l’univers poétique et envoûtant de l’auteur de La Nuit n’éclaire pas tout, prix Cazes-Lipp 2011.

Mon avis :
Qu’il va m’être difficile de donner un avis sur ce roman ! Parce que je me suis vraiment laissée adoucir par certains aspects et quelques points m’ont laissée dubitative.
Commençons par les points que j’aime le moins.
L’auteur est mi américaine, mi française et comme son roman se passe à Boston, elle s’est crue obligée de faire parler certains personnages en anglais en traduisant mot pour mot aussitôt après par l’intermédiaire du personnage français. Et pourtant, lorsqu’elle ne le fait pas lors de la conversation entre Blake (américain) et Pauline (française), je me suis tellement mieux plongée dans le discours.
Le second écueil est une tendance à frôler parfois le sentimentalisme et la facilité. Sentimentalisme dans la relation entre Blake et Pauline et facilité sur les explications philosophiques et le récit un peu long du roman de Nathaniel Hawthorne.
Par contre, j’aime l’idée de départ qui nous mène sur un ensemble d’exemples de traces physiques de la douleur. Les plus évidentes sont celles d’ Hester Prynne, héroïne du roman de Nathaniel Hawthorne, La lettre écarlate puisque celle-ci, jugée pour adultère par l’Amérique puritaine a dû coudre un A rouge flamboyant pour stigmatiser sa faute, puis celles de Pauline, marquée dans sa chair par l’incendie de son appartement. Mais en lisant ce récit, vous trouverez d’autres marques de douleur qui explique les accoutrements bizarres de la fantasque Georgia.
Auprès de Georgia, une vieille  « professeur en littératures et en bizarrerie » et Blake, ex-professeur de philosophie, Pauline va au fil des visites sur les traces d’Hawthorne et des conversations pouvoir extérioriser sa douleur.
Faut-il « pratiquer l’art de l’oubli« , « utiliser le temps à bon escient, équilibrer la force du souvenir et la force de l’oubli » ou « justement rien oublier » ?
Avec son âme d’artiste, l’auteur nous emmène sur les lieux historiques des Transcendantalistes ( courant littéraire américain de la Nouvelle-Angleterre du XIXe) rencontrer Hawthorne mais aussi Thoreau, Alcott, Emmerson …, visiter Salem, Arlington, Sleepy Hollow avec chaque fois des anecdotes du passé.
Pour ne pas être en reste sur sa partie française, les évocations de Paris sont tout aussi magiques avec les bancs du parc Montsouris qui susurrent des phrases d’amour en 10 langues ( oeuvre de Boltanski en 2006 pour l’inaiguration du tramway) ou le Paris de Modiano,
Dire que je me suis laissée convaincre par l’environnement littéraire des Transcendentalistes, par le charme ainsi évoqué de Boston et de Paris, par les marques ineffaçables des vies de Pauline, Georgia et Hester est une évidence.
Alors, même si ce roman a quelques faiblesses, il me laisse le souvenir d’un charmant moment de lecture.
 » Je suis sûr que ce bon vieux Nathaniel est très content. Ce n’est pas tous les jours qu’un aussi bel hommage est rendu à son roman. »

RL2013  plume

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

7 octobre 2013 à 10 h 32 min

Je l’ai reçu en partenariat mais il m’a beaucoup déçu… Pour ma part, je l’ai trouvé plutôt caricatural. Il aurait pu être tellement mieux avec l’idée de départ… :/



    7 octobre 2013 à 11 h 08 min

    Je te comprends parce que si l’on s’attache aux points « faibles » que j’ai cités, le récit peut paraître très superficiel. Et pourtant, comme tu le dis, le sujet de départ et le passé des personnages pouvaient faire un excellent roman. Je crois que mon avis a basculé sur le positif grâce aux visites des lieux fréquentés par Hawthorne, aux anecdotes historiques tant sur Boston que Paris.



alexmotamots
7 octobre 2013 à 13 h 00 min

Tu finis au moins sur une note positive.



7 octobre 2013 à 14 h 26 min

Je vous laisse entre vous



7 octobre 2013 à 19 h 05 min

Je pense que je vais passer !



10 octobre 2013 à 15 h 06 min

Je peux presque dire que j’ai détesté. Ces problèmes que tu mentionnes d’anglais/ français mais pas seulement, le résumé sur plusieurs pages de la lettre écarlate…



    10 octobre 2013 à 15 h 19 min

    Nous sommes d’accord sur les points faibles. Mais il y a quand même de belles découvertes sur Boston, sur les Transcendantalistes, sur Paris, ces réflexions sur les marques du passé.
    En fait, le fond et l’idée de départ étaient bons mais la forme dessert le roman.
    Pas de doute, les avis seront très partagés



10 décembre 2013 à 12 h 19 min

Je ne regrette pas ma lecture non plus car j’ai aimé parcourir Boston et ses environs et apprendre à mieux connaître l’histoire des lieux ainsi que les grandes figures littéraires qui y sont associées. Par contre je suis malheureusement passée à côté de la trame du roman en général et de l’histoire de Pauline en particulier. En tout cas mon livre est bourré de post-its, ce qui montre bien que j’ai quand même trouvé beaucoup d’intérêt à certains passages.



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