Titre : Premier sang
Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 180
Date de parution : 18 août 2021
Le rendez-vous annuel d’Amélie Nothomb
Cette année, je m’étais promis de faire l’impasse sur le roman d’Amélie Nothomb. Non pas que je n’aime pas la lire. Bien au contraire. Mais il faut parfois varier les plaisirs. Puis, les échos de lecteurs et de la presse, l’attribution du Prix Renaudot me laissèrent penser que ce n’était pas le roman à mettre de côté. On parlait d’un roman différent, peut-être le meilleur depuis plusieurs années. J’ai donc renoncer à ma promesse.
Un roman plus personnel
Je rejoins les critiques : ce roman est différent. Plus personnel, il raconte l’histoire de son père, Patrick Nothomb. De son enfance auprès de ses grands-parents maternels, suite au renoncement de sa mère affligée par la mort brutale de son mari, deux ans après son mariage jusqu’à son premier poste de diplomate au Congo.
Un récit grave et léger
Jugé un peu trop fragile par son grand-père maternel, Patrick est envoyé en vacances chez son grand-père paternel, Pierre Nothomb, avocat et poète. Dans le misérable château de Pont d’Oye, malgré la faim et le froid, Patrick vit les meilleures années de sa vie.
Appartenir à une bande d’enfants ne cessait de m’exalter.
Malgré la période de guerre, la misère du clan mené par l’égoïste chef de famille et sa douce femme qui s’évertue à cultiver de la rhubarbe pour nourrir ses enfants, l’innocence de l’enfance adoucit la noirceur. Cette légèreté de ton, Amélie Nothomb la garde aussi pour témoigner de la prise d’otages de Stanleyville où son père diplomate joue au négociateur. C’est cette fois avec les exécutions d’otages un peu plus difficile à accepter.
Rendez-vous manqué
Léger, divertissant, mais dans ce roman personnel, je n’ai pas trouvé ces petites phrases d’Amélie qui, négligemment, ouvrent la réflexion. Contrairement à l’avis général, ce côté ouvertement personnel qui fait la différence, est pour moi source de retenue. J’ai retrouvé dans ce récit la pétillance d’Amélie dans le style mais pas dans l’esprit.
Commentaires
c’est un de mes préférés de l’autrice! J’en relis de temps en temps: je viens de redécouvrir l’Hygiène de l’assassin en audio et je vais continuer avec ceux que j’avais aimés. Je les lis toujours à la rentrée, c’est un rituel (pour l’acquérir, j’ai usé de différentes méthodes et je le fais circuler le plus possible).
Beaucoup l’ont cité comme un des meilleurs. J’aime beaucoup les premiers romans
Je n’ai pas trouvé ce roman si personnel que cela : elle ne parle que de son père et peu d’elle.
C’est parce que pour moi, parler de son père est personnel. Mais il est vrai que dans ses autres romans ( et d’ailleurs dans bon nombre de romans de fiction), derrière des personnages fictifs, il y a une part d’intime ( notamment Stupeur et tremblements et ceux qui évoquent les problèmes alimentaires)