Titre : Le buzuk
Auteur : Marie Kelbert
Editeur : Viviane Hamy
Nombre de pages : 240
Date de parution : 21 août 2024
Rompre la solitude
Joséphine va fêter ses soixante-dix ans. Cet été, elle se sent un peu seule dans sa maison de Saint-Pol. Il ne lui reste que le basset Buzuk. Et il l’accompagne dans ses promenades en bord de mer. Elle aime admirer l’îlot Saint-Anne, appelé la couette de plumes. En chemin ou chez elle, elle continue de parler à son mari, décédé depuis peu.
Cette année, ses filles ont décidé de ne pas lui confier les enfants pour l’été. L’an dernier, une petite négligence les avait chiffonnées. Surtout que la famille s’agrandit. Sa fille Doris a deux enfants et Eve vient d’avoir son troisième. Son fils est installé en Nouvelle Calédonie avec sa femme et son deuxième enfant. Son aînée, Jade va poursuivre ses études dans un lycée à Landerneau. Jade, belle et rebelle, est la préférée de Joséphine.
Depuis les Etats-Unis où elle passe des vacances, la jeune fille envoie à sa grand-mère le journal de Joséphine L. qu’elle s’est permise de terminer. En lisant ce journal, Joséphine raconte son été engagé.
L’ilôt Sainte-Anne
Lorsque Joséphine entend parler de la construction d’un golf sur l’îlot Sainte-Anne, elle ne peut supporter l’idée que l’on détruise ce lieu naturel exceptionnel. Aussitôt, elle s’engage dans l’association du grand plan de défense de la couette de plumes.
En distribuant ses tracts à quelques jeunes qu’elle prend en autostop, elle ne se doute pas qu’une bande de ZADistes va prendre sa cause à coeur. Ils s’installent sur l’îlot afin d’empêcher les travaux.
Si Joséphine trouve une seconde jeunesse auprès de cette bande de jeunes, les habitants de Saint-Pol voient d’un mauvais oeil l’installation sauvage de ces squatteurs.
Et pourtant, si ils s’emparent des lieux sans aucune gêne, ils respectent cette nature qui fournit poissons, coquillages et lapins de garenne. Ils vont même jusqu’à reconstruire la tour de guet et à débroussailler.
Liens intergénérationnels
Avec cette histoire sympathique, Marie Kelbert montre le possible lien entre deux générations que tout sépare. Les jeunes bohèmes ou sa petite-fille Jade n’ont pas le même langage, la même façon de manger ou de vivre. Mais le respect mutuel, l’écoute réciproque créent des liens exceptionnels. Ne se retrouvent-ils pas sur cette volonté de sauver des lieux, pleins de souvenirs pour les uns et de liberté sauvage pour les autres.
Alors que certains grincheux rejettent ceux qui sont différents dans leur manière de vivre, Joséphine nous offre un bel exemple de démarche inclusive.
Même si le style et le scénario restent assez sommaires, c’est un premier roman sincère, drôle et touchant.
Commentaires
J’ai repéré ce roman parmi les titres de la rentrée car le mot buzuk a bien sûr attiré mon attention.Mais je crains qu’il ne soit un peu trop feel good pour moi…
Je confirme, c’est feel good 😉