Titre : Six fourmis blanches
Auteur : Sandrine Collette
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 276
Date de parution : 22 janvier 2015
Auteur :
Sandrine Collette est docteur en science politique. Elle partage sa vie entre l’université de Nanterre et son élevage de chevaux dans le Morvan. Elle a publié Des nœuds d’acier, premier roman très plébiscité (Denoël, 2013) et Un vent de cendres (Denoël 2014)
Présentation de l’éditeur :
Le mal rôde depuis toujours dans ces montagnes maudites. Parviendront-ils à lui échapper?
Dressé sur un sommet aride et glacé, un homme à la haute stature s’apprête pour la cérémonie du sacrifice. Très loin au-dessous de lui, le village entier retient son souffle en le contemplant.
À des kilomètres de là, partie pour trois jours de trek intense, Lou contemple les silhouettes qui marchent devant elle, ployées par l’effort. Leur cordée a l’air si fragile dans ce paysage vertigineux. On dirait six fourmis blanches…
Lou l’ignore encore, mais dès demain ils ne seront plus que cinq. Égarés dans une effroyable tempête, terrifiés par la mort de leur compagnon, c’est pour leur propre survie qu’ils vont devoir lutter.
Mon avis :
« Mais qui irait imaginer une telle histoire? Elle a les excès de ce qui ne s’invente pas, le goût âcre de la vérité. »
Depuis trois ans, Sandrine Collette ne cesse de nous inventer des histoires étonnantes qui nous fascinent dès le départ et nous plongent dans un véritable cauchemar.
Cette fois, elle nous emmène en haute montagne. Là où les éléments naturels, lorsqu’ils se déchaînent peuvent devenir meurtriers. La haute mer et la haute montagne sont des merveilles naturelles qui peuvent parfois devenir des enfers lors de tempêtes extrêmes.
Mais ce décor ne suffit pas à l’auteur. Nous sommes dans les montagnes albanaises, là où le métier de sacrificateur existe encore. Mathias a ce don de trouver la bonne brebis, celle dont le sacrifice permet de conjurer le sort, de braver les maladies, de bénir une nouvelle naissance ou un mariage. » Du sang pour un peu de bonheur » dans ce village maudit.
Et ce sont dans ces montagnes albanaises qu’un groupe de six vacanciers a la chance de tester gratuitement un futur trekking avant sa commercialisation.
Marc, Étienne, le couple d’Arielle et Lucas, et celui plus jeune de Lou et Élias rejoignent Vigan, leur guide, montagnard chevronné et ténébreux d’une quarantaine d’années.
J’ai retrouvé la situation de départ du précèdent roman où un groupe de saisonniers se retrouvaient en pleine campagne pour les vendanges avec des maîtres un peu ténébreux. Lou a un peu de la candeur et la témérité de Camille, l’héroïne d’Un vent de cendres et l’on retrouve cet engouement et cette légèreté du groupe de vendangeurs.
Mais la ressemblance s’arrête là et Sandrine Collette nous entraîne dans deux histoires alternées implacables, celle de Mathias, le sacrificateur et celle du groupe de trekking qui va très vite perdre son humour face à la tempête.
Six fourmis blanches est un excellent roman noir qui commence avec les fêtes d’un village et la légèreté des vacances, s’entoure de la beauté de la montagne où le vent joue de la musique puis vire progressivement dans le sombre tout en gardant la candeur de la jeune Lou pour finir dans le cauchemar sans plus aucun repères ni lois.
Commentaires
Ah super, l’ayant repéré sur babélio pour les masses critiques je me demandais comment il était justement. Grâce à toi je le note 😉
Si tu aimes les situations « champêtres » qui deviennent cauchemardesques, il faut lire Sandrine Collette.
Je l’ai reçu et je compte le lire en février, je n’ai jamais lu Sandrine Collette, j’espère que ce roman me plaira !
Si tu n’as jamais lu l’auteur, il va te plaire. Beaucoup disent que le premier roman est le meilleur. Je viendrai lire ton avis
un excellent nouveau titre de la part de Madame Collette, qui laisse encore présager de très bons romans à venir !!!
C’est une référence dans le domaine maintenant, en seulement trois romans.
Tu avais vu avant le moment fatal comment allaient se lier les deux histoires ? Moi, pas du tout…
Non, je prévoyais une intersection mais pas du tout celle-là. J’ai évité d’en parler dans ma chronique.
Je ne sais pas si tu as lu Un vent de cendres, mais il y avait aussi une interprétation pas évidente au sujet des deux frères.
C’est aussi le grand talent de cette auteure.
Je ne connais pas cet auteur, elle est visiblement à découvrir. Merci pour ce partage.
Visiblement…si on aime un peu les romans noirs en tout cas
Auteur notée, surtout une morvandiaude !!
Curieux comme nom. En tout cas, c’est une auteure très sympathique
J’ai bien aimé ce livre, il y a du potentiel mais je pense que Sandrine Collette peut encore mieux faire et va encore plus s’épanouir durant les années à venir 🙂
Je le pense aussi. Tant mieux pour ses lecteurs.
Il me tente terriblement, même si ça serait plus raisonnable de commencer par Un vent de cendres qui vient juste de sortir en poche… Mais problème ; les deux me tentent ;0) Et puis cela là, la montagne, le froid, la neige, un élément perturbé (apparemment ;0) Bref tout pour me plaire
Effectivement, celui-ci est davantage de saison puisque Un vent de cendres se passe pendant les vendanges. Sinon, ils sont bien tous les deux.
Alors que son premier m’avait beaucoup plu, le second avait été décevant. Je ne me sens pas pressée par celui-ci.
Il faudra que je lise le premier puisque tout le monde dit que c’est le meilleur. En plus, il est sûrement à la bibliothèque.
Mais oui, c’est une couleur pour le petit Bac, je n’y ai même pas pensé sur le coup, et hop, je te prends et l’idée et le lien pour le challenge rentrée 2015 🙂
Merci pour le lien.
J’avais hésité entre l’animal et la couleur pour le challenge Petit bac, mais j’ai moins de couleur dans ma PAL.
je n’en ai lu qu’un ( son second) et je n’avais pas été franchement emballée… A voir:)
Comme moi, il faudra peut-être que tu lises le premier.
Je viens de finir justement des Nœuds d’acier. Surprenant. Faut adhérer au thriller pour s’immerger complètement dans l’histoire. Mais à le lire, on ne s’imagine pas la jeunesse de l’auteur tant l’histoire semble maîtrisée. Après on aime ou pas (moi, je l’ai plus lu par curiosité et par opportunité).
Les romans noirs ne sont pas ceux que je préfère mais quand c’est bien mené de la sorte, j’aime ces lectures qu’on a du mal à lâcher.
Ses deux premiers étaient fascinants. Celui-ci a l’air tout aussi bien.
Si tu as aimé les deux premiers, tu devrais aimer celui-ci
Impossible à lâcher une fois entamé…
Oui, vraiment prenant. Je ne suis pas une adepte du roman noir, mais de temps en temps, avec une bonne intrigue, cela peut être addictif.