deschodtTitre : Iphigénie Vanderbilt
Auteur : Eric Deschodt
Éditeur : Robert Laffont
Nombre de pages : 354
Date de parution : août 2011

Résumé:
 » Henri était fiancé. Il avait vingt-quatre ans. Il sortait de Polytechnique. Il devait se marier dans un an. Les ingénieurs se marient souvent de bonne heure, surtout s’ils sont militaires. « Le mariage est un pari que je ne voudrais pas perdre, reprit Henri sombrement. – Qui le voudrait ? Qui veut perdre aucun pari ? dit
Mathilde. – Il faut limiter les risques…, dit Henri. L’intuition ne suffit pas. – Tout le monde peut se tromper. – Maman n’a pas tort, Henri, on peut prendre des précautions. – Précautions, quel mot affreux ! – Ne jamais épouser une Américaine, par exemple. » La fiancée d’Henri était américaine.  » Nous sommes à Paris, en mai 1968. Henri Lebleu, élève de Polytechnique, fait la rencontre d’Iphigénie Vanderbilt, une jeune beauté américaine éprise de littérature française. Un an plus tard, les deux amants décident de se dire  » oui  » pour la vie. Chronique drôle et enthousiaste, Iphigénie Vanderbilt retrace quarante ans d’histoire franco-américaine comme on tourne les pages d’un album de famille. En fin observateur des moeurs contemporaines, Eric Deschodt livre, dans cette chronique du temps qui passe, une remarquable fresque sur la tolérance.

Mon avis :
L’histoire commence à la fin des années 60 par la rencontre d’Henri, un jeune polytechnicien issu d’une famille bourgeoise et Iphigénie, une jeune américaine qui fait ses études à Paris.
Ce mariage est avant tout l’occasion pour l’auteur de dresser une peinture sociale et politique de la France et des États-Unis de cette période à nos jours.
La plume d’Eric Deschodt est fine, perspicace, actuelle et j’aime particulièrement son ton badin et ses réflexions sur la politique, la religion et la bourgeoisie.
C’est un roman dynamique qui laisse une large place aux dialogues et aux références culturelles. Un simple mot et l’auteur digresse pour parler du roman Lolita, de Pascal, de Balzac, de Godard, d’un pape ou d’un empereur romain.
Bien évidemment la rencontre des deux pays est l’occasion de rappeler quelques clichés sur l’Amérique conquérante, invaincue ou sur la France vieillissante et plaintive.
 » La France, c’est deux mille ans de combat, l’Amérique deux cents de facilité. »
L’auteur évoque la guerre du Vietnam, la lutte contre Sadam Hussein, le terrorisme, le Rainbow Warrior et l’élection de Mitterrand qui vaut un passage truculent sur la réaction à chaud dans le milieu bourgeois.
 » Pourquoi pas la Belgique? C’est encore plus près que la Suisse. Le fisc y est amical. On y mange bien, on y boit bien. Ils
ont Béjart…
 »
Certains peuvent regretter tant de digressions au détriment de l’histoire de base des familles Lebleu et Vanderbilt. En tout cas, ce ne fut pas mon cas car la vision de l’auteur reste suffisamment ironique et légère, en étant toutefois efficace et perspicace.
L’épilogue annonce une ouverture sur la politique actuelle et une expansion européenne de la famille Lebleu-Vanderbilt.

Un roman différent à découvrir.

Je remercie babelio et les Éditions Robert Laffont pour ce livre qui m’a été envoyé dans le cadre de l’opération Masse critique.

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Auteur

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