laurainTitre : Le chapeau de Mitterrand
Auteur : Antoine Laurain
Éditeur : Flammarion
Nombre de pages : 211
Date de parution : 2012

 

Quatrième de couverture :
Un soir à Paris, Daniel Mercier, comptable, dîne en solitaire dans une brasserie, quand un illustre convive s’installe à la table voisine : François Mitterrand. Son repas achevé, le Président oublie son chapeau, que notre Français moyen décide de s’approprier en souvenir. Il ignore que son existence va en être bouleversée. Tel un talisman, ce célèbre feutre noir ne tarde pas à transformer le destin du petit employé au sein de son entreprise. Daniel aurait-il percé le mystère du pouvoir suprême ? Hélas, il perd à son tour le précieux objet qui poursuit sur d’autres têtes son voyage atypique au sein de la société française des années 1980. Cette fable pleine d’esprit et de malice possède comme le fameux chapeau un charme mystérieux – celui de ressusciter une époque et, surtout, de mettre au jour à travers une galerie de personnages notre rêve commun : voir s’accomplir par magie nos désirs les plus secrets

Mon avis :
Je me souviens avoir lu un roman, il y a plusieurs années, où une pièce de monnaie passait de poche en poche. L’auteur suivait alors l’utilisation que pouvait en faire chaque personnage. Après avoir fait le tour du monde, la pièce est revenue vers son premier propriétaire. Je ne me rappelle ni le titre, ni le nom de l’auteur. Si cette histoire évoque un souvenir à un lecteur, je serais contente d’identifier ce roman.
Ici, c’est Le chapeau de Mitterrand qui voyage d’une personne à l’autre et qui fait figure de talisman puisqu’il permet à son propriétaire d’oser et de changer de vie.
L’auteur évoque successivement les vies de Daniel, Fanny et Pierre puis heureusement changé de narration pour entamer un Rythme différent. La succession de tranche de vie aurait pu être lassante mais les échanges entre les trois personnages puis la quête de chapeau ont très vite donné un second souffle au récit.
Le ton est plaisant et le rappel des années 80 donne une tendre nostalgie au roman. Ici aussi ( comme dans le dernier roman de Kéthévane Davrichewy) j’ai eu plaisir à retrouver des éléments de ma jeunesse avec bien sûr l’élection de Mitterrand mais aussi les émissions cultes télévisuelles ( Droit de réponse, le journal de 13heures d’Yves Monrousi, Drucker…), les grands travaux parisiens (colonnes de Buren, la pyramide du Louvre), le Minitel, et les chanteurs de l’époque.
J’ai beaucoup apprécié la description de ces nouveaux « riches » de gauche, tels Seguéla ou Tapie qui se démarquent tout en ressemblant à la bourgeoisie de droite. C’est une autre culture, une autre pensée mais un même snobisme.
Antoine Laurain a construit une histoire originale empreinte de cocasserie et de nostalgie qui permet d’évoquer des tranches de vie personnelle et une époque. C’est un livre plaisant, témoignage des années 80 qui ne me laissera pas toutefois un grand souvenir.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

27 mars 2014 à 20 h 32 min

Il FAUT que je lise ce livre



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