Titre : Une bouteille dans la mer de Gaza
Auteur : Valérie Zénatti
Editeur : L’école des Loisirs
Nombre de pages : 166
Date de parution: mars 2005
Résumé de l’Editeur :
C’est une journée ordinaire à Jérusalem, un attentat moyen : un kamikaze dans un café, six morts, deux jours d’info à la télévision. Oui, depuis trois ans, l’horreur est devenue routine, et la Ville sainte va tout droit en enfer. Tal, elle, ne s’habitue pas. Elle aime trop sa ville et la vie. Elle veut mourir très, très vieille et très, très sage. Un jour, en plein cours de biologie, une ampoule s’allume au-dessus de sa tête, comme dans un dessin animé. Voilà des jours qu’elle écrit ce qu’elle a sur le cœur, ses souvenirs, la fois où elle a vu ses parents pleurer de joie, le jour de la signature des accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, et puis la désillusion, la révolte, la terreur, et l’espoir quand même. Ce qu’elle pense, ce qu’elle écrit, quelqu’un doit le lire. Quelqu’un d’en face. Elle l’imagine déjà, cette amie-ennemie inconnue aux cheveux noirs. Eytan, le
frère de Tal, fait son service militaire à Gaza. Elle glisse ses feuillets dans une bouteille et la lui confie…
Mon avis :
Le collège a conseillé la lecture de ce livre à ma fille et elle l’a beaucoup apprécié. Le challenge Destination Israël était une occasion de le découvrir aussi.
Cet échange de correspondance entre une jeune israélienne, Tal et un palestinien, Naïm, est à la fois grave et plein d’espoir.
Les habitants du Proche Orient ont tant espéré de cette poignée de mains entre Ytzhak Rabin, premier ministre israélien et Yasser Arafat, chef des palestiniens. Puis les attentats ont repris. Tal est une optimiste, peut-être naïve et veut espérer que l’amitié est possible entre juifs et musulmans. Naïm est beaucoup
plus désabusé et son amertume se traduit par de l’agressivité. Au fond de lui, il espère pouvoir vivre un jour normalement.
Tous deux nous relatent des évènements personnels émouvants et au fil des échanges, une profonde amitié ou peut-être un sentiment d’amour voit le jour.
C’est une écriture très simple. La situation pourtant complexe du proche-Orient est très bien expliquée ce qui en fait effectivement une bonne approche pour des adolescents.
« Nous sommes nés là où la terre brûle, où les jeunes se sentent vieux très tôt, où c’est presque un miracle lorsque
quelqu’un meurt de mort naturelle. et moi, je veux continuer à croire que, si lui et moi parvenons à nous « parler » vraiment, ce sera la preuve que nous ne sommes pas des peuples condamnés à perpétuité à la haine, sans remise de peine possible. »