rubinsteinTitre : Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel
Auteur : Marianne Rubinstein
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 197
Date de parution : 23 août 2012

 

Présentation de l’éditeur :
« C’est quoi, pour toi, la quarantaine ? » demande-t-elle obstinément à ses amies. Elle pour qui le « milieu du chemin de la vie » a commencé par une rupture et la garde alternée de son petit garçon. Après l’effondrement, vient pourtant le temps de la reconstruction, des amitiés fondatrices, des amours éphémères, et d’une certaine douceur de vivre.

Dans Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, Marianne Rubinstein évoque tout en subtilité cet ébranlement intime de la quarantaine. D’un ton juste et lumineux, l’auteur de Tout le monde n’a pas la chance d’être orphelin et du Journal de Yaël Koppman, en analyse les découvertes, les effrois, les bonheurs et la liberté qui peut en résulter.

Mon avis :
Yaël est complètement abattue lorsque son mari lui annonce qu’il la quitte. La solitude, la garde alternée de leur fils, le rejet qui lui rappelle celui de ses parents la font sombrer dans l’isolement et la déprime.
Mais j’ai apprécié que ce noir tableau se limite aux premières pages et que l’auteur sache ouvrir les portes grâce à une richesse des références et à une réflexion plus large sur le couple et la quarantaine.
Car Yaël est professeur d’économie et écrivain. ses références littéraires et sa vision sur l’économie moderne sont donc pertinentes et riches. J’ai particulièrement adoré cette petite satire caricaturale sur l’entreprise de la fourmi.
(Une fourmi productive et heureuse se voit alors entourer de bons nombre d’incapables toujours plus nombreux qui viennent grever la performance de ‘entreprise. Lorsque la baisse de performance est avérée par un audit, c’est pas la petite fourmi qui est virée et non les incompétents.)
Yaël tente alors d’écrire et s’efforce de rencontrer des anciens amis et de nouvelles opportunités.

 » L’écriture n’est pas un hobby (Anne Frank), elle polit la souffrance et empêche de sombrer (Virginia Woolf), mais ce n’est
pas mon métier
. »

Marianne Rubinstein écrit avec un grand naturel, elle rend   » le désir, la crudité du sexe sans abdiquer la tenue du langage ».
C’est grâce au naturel et à la richesse du récit que ce livre devient un vrai sujet de réflexion sur le couple et la
quarantaine, mais c’est aussi, peut-être à cause de cela que l’émotion est moins présente.

Je remercie les Éditions Albin Michel pour cette lecture.

 

 

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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