paasilinnaTitre : La forêt des renards pendus
Auteur : Arto Paasilinna
Editeur : Denoël
Nombre de pages : 261
Date de parution : 1994

Auteur :
Arto Paasilinna est né en Laponie finlandaise en 1942.

Successivement bûcheron, ouvrier agricole, journaliste et poète, il est l’auteur d’une trentaine de romans dont Le Lièvre de Vatanen, Le Meunier hurlant « romans cultes dans les pays nordiques », La Douce Empoisonneuse et Petits suicides entre amis, tous traduits en plusieurs langues et publiés en France chez Denoël.

Présentation de l’éditeur :
Un gangster se réfugie au fin fond de la Laponie avec une énorme somme d’or qu’il vient de voler. Il est bientôt rejoint par un ex-major de l’armée, viré pour alcoolisme, et une Lapone nonagénaire enfuie d’un asile de vieillards. Dans la forêt des renards pendus, les trois compères vont résister à tout, aux complices du gangster bien décidés à récupérer leur part du magot autant qu’aux représentants de ce qu’il est convenu d’appeler «la civilisation»…

Mon avis:
Voici un très bon Paasilinna que je conseille à ceux qui veulent découvrir l’auteur.
Les trois personnages principaux sont truculents et attachants. Rafael Juntunen, le gangster désormais habitué au luxe a un esprit simple et décidé. Il est prêt à tout pour améliorer son confort sans se fatiguer et repousser ses deux anciens complices.
 » Je trouve les emplois honnêtes détestables. C’est humiliant de bosser pour quelqu’un, qui vous paie, en plus. Et puis
c’est fatigant. Les bourreaux de travail m’ont toujours fait pitié.
 »
Le major Gabriel Amadéus Remes transforme sa réalité et profite au maximum des bienfaits de la vie. Il est travailleur et assumera ainsi toutes les corvées, même les plus délicates. Ses points faibles sont l’alcool et les femmes mais il a le coeur sur la main, surtout avec l’argent des autres.
La très touchante nonagénaire, Naska Mosnikoff, la plus vieille lapone skolte au monde, entend préserver jusqu’au bout  sa liberté. Energique et décidée malgré son âge avancé, elle échappe aux autorités qui veulent la contraindre à s’enfermer dans une maison de retraite. Malgré l’hostilité du climat, elle rejoint, avec son vieux chat, la cabane isolée de Rafael, sur le mont Kuopsu.
Au coeur de cette nature sauvage, ils vont progressivement installer tout le confort, y accueillir deux prostituées, y convaincre le soupçonneux garde-rennes Hurskainen et vivre agréablement grâce aux lingots d’or de Rafael.
La rencontre inattendue entre ces personnes très différentes réserve des moments croustillants, notamment celle de Naska et des deux jeunes prostituées.
 » La vieille Skolte attela les femmes au travail. Elles n’étaient pas très habituées aux soins du ménage, mais Naska était
un professeur patient. Elle les prit par la main pour leur montrer comment balayer le plancher, assaisonner les sauces et faire bouillir les draps dans la cuve du sauna avant de les laver. En retour, Agneta et Cristine peignaient soir et matin les cheveux de Naska. Elles lui apprirent à utiliser des bigoudis chauffants et à s’épiler les sourcils. Elles auraient aussi voulu lui laquer les ongles, mais la vieille Skolte refusa
. »
J’ai beaucoup aimé ce roman parce que l’auteur use de l’ironie, du loufoque sans jamais tomber dans l’excès. Les personnages sont d’une grande sensibilité et une belle amitié naît entre eux.
Ce sont trois marginaux qui, pourtant, donnent une belle leçon d’humanité.
Le caractère des personnages et l’extravagance des situations font très souvent sourire.
 » Il essaya de se rappeler s’il pouvait être contraire à la loi de traîner des baignoires, en plein hiver, sur des terres
dépendant de l’administration des forêts. Apparemment, les législateurs n’avaient pas envisagé pareille éventualité
. »
La nature est très présente avec le rude climat de la Laponie, la forêt mais aussi avec les animaux comme le renardeau, Cinq-cent-balles.
Ce livre est représentatif de l’univers d’Arto Paasilinna. Son style très fluide donne une grande simplicité à l’histoire qui coule ainsi facilement en apportant fraîcheur et plaisir.

 

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

14 mars 2014 à 21 h 07 min

De cet auteur, j’ai lu La douce empoisonneuse et j’y retrouve des ingrédients que tu évoques, les gangsters, la vieille dame et bien sûr le ton loufoque.



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