gallenTitre : Les riches heures
Auteur : Claire Gallen
Editeur : Editions du Rouergue
Nombre de pages : 191
Date de parution :  janvier 2013

Auteur :
Après une école de commerce, Claire Gallen entre au Centre de formation des journalistes (CFJ) et intègre à sa sortie l’AFP, où elle est notamment correspondante à Berlin et à Washington, spécialisée dans les questions économiques. Elle vit aujourd’hui à Bruxelles. Son premier roman s’inspire de la folie immobilière et de la crise qui s’en est suivie.

Présentation de l’éditeur :
Du temps de leur splendeur, ils formaient un couple formidable. Appartement dans les beaux quartiers, grosse voiture, nuits en boîte. De l’argent par brassées, à le croire inventé pour eux. Lui gagnait en un mois plus que son père en un an. Et ça lui semblait juste. C’était les riches heures de l’immobilier, et ils en ont bien profité. Mais cet été-là, le faste n’est plus qu’un souvenir. L’imposture a fait long feu. Il n’y a plus que le scandale à la Une des journaux, trop heureux de tenir un symbole des dérives de l’époque.
Alors, en attendant, ils claquent leurs derniers euros au hasard de vacances étouffantes sur la Côte d’Azur. Et dans les odeurs de crème solaire, le couple formidable joue à quitte ou double, dans un crescendo implacable.

Mon avis :
Gaëtan, commercial chez un promoteur immobilier a financièrement réussi en profitant des riches heures, en vendant très cher des appartements que les contribuables étaient près à acheter sans méfiance pour un potentiel avantage financier. Seulement lorsque l’argent devient trop facile, la tentation est grande d’aller trop loin et lorsque la crise financière arrive, Gaëtan et son patron Christophe se retrouvent en situation difficile.
Si Christophe risque la prison, Gaëtan est protégé mais se retrouve au chômage.
Difficile de vivre simplement lorsqu’on a mené une vie de luxe. Tout semble alors l’écœurer, que ce soit son ex-vie de parvenu, la classe de sa belle famille ou la simple vie de ses  parents ou gens simples qu’il croise.
D’où vient ce dégoût qui va jusqu’à la violence? Est-ce le constat d’échec, la dure réalité de la vie médiocre, l’éloignement de sa compagne faussement résignée et habituée à l’argent ou la cruelle et sournoise perception de sa lâcheté et de son égoïsme ?
Sombrant dans les extrêmes, il ne lui reste qu’une seule chance de rédemption : trouver le pardon d’un être innocent.
Le style de l’auteur peut désarçonner au départ puisqu’elle utilise des dialogues indirects (J’ai dit, elle a dit). Toutefois, je comprends que c’est une réelle volonté comme pour mieux montrer le besoin de Gaëtan de se retrouver à l’extérieur pour avoir le recul nécessaire.
L’ analyse du personnage et la montée progressive de son dégoût et de sa violence donnent de l’intensité au récit ce qui a facilement accroché mon intérêt de lecteur.
C’est un premier roman bien construit et moderne qui analyse  les répercussions de la vie économique sur un être humain  et une vie de couple, lorsque tout bascule d’une vie aisée au chômage, de l’insouciance à la culpabilité.
Et malgré la vision extérieure et la faible empathie du personnage, l ‘auteur parvient habilement à nous faire aimer ou tout du moins comprendre cet homme déchu.

Je remercie Les Éditions du Rouergue pour cette belle découverte.

   plume premier roman

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

22 mai 2013 à 16 h 14 min

Et c’est réel, cela fait basculer une vie. Une problématique centée sur la vie d’aujourd’hui qui me plairait bien.



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