Titre : Poussière rouge

Auteur : Jackie Kay
Titre original : Red Dust Road
Traducteur : Catherine Richard
Editeur : Métailié
Bibliothèque écossaise
Nombre de pages : 264
Date de parution : 17 janvier 2013

L’auteur :
JACKIE KAY est née à Édimbourg. Poète, nouvelliste et romancière reconnue, elle enseigne à l’université de Newcastle et vit à Manchester. Un de ses romans, Le trompettiste était une femme, a été traduit en France en 2001.

Présentation de l’éditeur :
Jackie Kay n’a pas la même couleur de peau que ses parents bien-aimés et formidablement généreux et sympathiques. Hantée par des images de poussière africaine et de mystérieuse infirmière des Highlands elle a la sensation inexorable d’être étrangère à elle-même.

À 27 ans elle part à la recherche de ses parents biologiques, la tête pleine des histoires que sa mère lui a racontées sur un chef africain reparti sur ses terres loin de son grand amour écossais. S’ensuit un voyage chaotique entre Lagos et Aberdeen, entre étrangeté et familiarité, entre prêche évangélique du père et
début d’Alzheimer de la mère, entre fratrie et étrangers, entre surprises et émotions.

Dans ce texte pétri de chaleur, d’humour et de compassion elle découvre que son héritage va au delà des gènes et que notre paysage intérieur est aussi important que celui dans lequel nous nous déplaçons. J. Kay écrit le récit plein de vie d’une quête de la mémoire, parfois cocasse, et toujours pleine d’énergie et d’amour.

Mon avis :
Le livre de Jackie Kay tient davantage du document autobiographique que du roman. Jackie Kay a été adoptée à sa naissance par un couple écossais de Glasgow. Cette adoption est à la fois une chance pour l’enfant et pour les parents. Élevée avec un frère lui aussi adopté, elle subit dès sa jeunesse les griefs racistes de ses
camarades d’école.
Sa mère adoptive lui a souvent parlé de ses parents biologiques et toutes les deux se sont échafaudées une belle
histoire.
Lorsqu’elle rencontre sa vraie mère, elle découvre une femme fragile qui a refait sa vie, a quatre enfants et ne souhaite pas vraiment l’intégrer dans sa nouvelle vie.
 » Je crois que je pleurais la mère imaginaire que j’avais entretenue dans ma tête. »
Ce n’est que seize ans plus tard qu’elle retrouvera la trace de son père au Nigeria. Après une première rencontre très particulière, elle se réjouit d’avoir enfin pu reconstituer le puzzle de sa vie. Toutefois, rien n’est simple car en Afrique aussi elle est perçue comme une étrangère ce qui est la dure réalité des métis. De plus, son père refuse aussi d’aller plus loin avec elle et de la présenter à sa nouvelle famille.
Le thème de l’adoption est particulièrement bien évoqué puisque l’auteur en balaie les différentes facettes avec les points de vue de l’enfant, des parents adoptifs et de l’ensemble de la famille des parents biologiques. La quête des racines, les rencontres, les réactions des parents adoptifs sont particulièrement émouvantes.
L’auteure évoque son passé avec beaucoup de sincérité sans juger qui que ce soit. Son seul désir est de reconstituer les différents morceaux de sa vie, savoir d’où elle vient, connaître le village de son père, la famille de sa mère, le détail de cette rencontre qui l’a fait naître.
Le récit est assez déstructuré avec des allers retours entre les différentes rencontres et des passages sur l’enfance de Jackie.
Elle nous fait vivre les espoirs, les déceptions, la force du soutien de sa famille et de ses amis. Le ton est juste et sincère et l’auteure nous fait découvrir plusieurs mentalités ( Écosse, Nigeria) et suscite une vraie réflexion sur la difficulté d’être différent.
Je remercie les Éditions Métailié pour la découverte de cette auteure et la lecture de ce livre.

   plume New Pal 2013

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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