Titre : Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés
Auteur : Arto Paasilinna
Littérature finlandaise
Titre original : Vapahtaja Surunen
Traducteur : Anne Colin du Terrail
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 324
Date de parution : avril 2015
Auteur :
Arto Paasilinna est né en 1942 en Laponie finlandaise. Il est l’auteur d’une trentaine de livres, pour la plupart traduits en français et publiés chez Denoël.
Arto Paasilinna a aussi écrit pour le cinéma, la radio et la télévision ; il s’intéresse aux arts graphiques et écrit des poèmes.
Paasilinna est l’un des écrivains finlandais actuels les plus connus dans le monde.
Présentation de l’éditeur :
Le très distingué professeur Surunen, membre finlandais d’Amnesty International, las de se contenter de signer des pétitions, décide de prendre les choses en main. Il s’en va personnellement délivrer les prisonniers politiques qu’il parraine en Macabraguay, petit pays d’Amérique centrale dirigé par un dictateur fasciste sanguinaire. Après le succès de l’évasion de cinq d’entre eux, et non sans avoir goûté à la torture des geôles locales, Surunen accompagne l’un de ses protégés jusqu’au paradis communiste, un pays d’Europe de l’Est baptisé la Vachardoslavie. Là, il découvre le triste sort d’une poignée de dissidents enfermés dans un asile psychiatrique, et s’emploie à les libérer à leur tour.
Revisitant à sa façon Tintin au pays des Soviets, Paasilinna renvoie dos à dos les dictatures de tous bords avec une ironie mordante et un sens du burlesque accompli.
Mon avis :
Arto Paasilinna revient en France avec la traduction de Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés, roman écrit en 1986. Et notre bûcheron finlandais est une fois encore au sommet de son art burlesque avec cette histoire de victimes des dictatures fascistes ou communistes.
» Cette affaire sort de l’ordinaire. » Comme toutes celles de Paasilinna parce que les personnages ont cette candeur, cette naïveté qui les plongent dans des situations improbables.
Surunen est finlandais, enseignant de langues vivantes. Après de nombreux débats et maintes pétitions avec sa tendre et chère Anneli, maîtresse de musique, il décide de passer à l’action et d’aller délivrer un prisonnier politique qu’ils parrainent.
« Je vais essayer de parler au président ou bien j’irai à la prison, je ferai sauter les verrous à coups de pied et je libèrerai tout le monde. »
Avec un prêt bancaire, deux passeports et beaucoup d’optimisme, Surunen part pour le Macabraguay, » une hémorroïde saignante dans le trou du cul de la planète. »
En chemin, il rencontre Sergueï Lebkov, un expert international en pingouins qui rejoint en Russie sa grosse femme acariâtre. Surunen est un homme affable qui se fait facilement des amis.
Avec des idées farfelues mais efficaces, à coup de bakchichs, Surunen met en place son plan au Macabraguay. Quel plaisir de suivre ce grand finlandais truculent dans ses aventures!
Mais l’auteur ne souhaite pas seulement croquer les dictatures fascistes, et Surunen, toujours prêt à sauver le monde, continuera ensuite sa route dans un pays de l’Europe de l’Est, la Vachardoslavie, démocratie socialiste ouvrière où » quiconque ne pense pas comme le système est fou« .
Mais derrière ces situations grotesques qui nous font sourire, Arto Paasilinna n’en dépeint pas moins la brutalité des régimes totalitaires envers les opposants, la lourdeur de la bureaucratie et le fossé entre les riches nantis et les bidonvilles.
Avec cet humour grinçant et intelligent, ces aventures rocambolesques et rythmées, Arto Paasilinna est, pour moi, un des rares auteurs qui me fait sourire et me touche.
Mon roman préféré reste La forêt des renards pendus mais il m’en reste quelques uns à lire.
Commentaires
J’ai très envie de découvrir cet auteur, et ta chronique me le confirme.
Je te conseille vivement cet auteur. Enfin pour moi, c’est vraiment un plaisir de lecture.
Je note « La forêt des renards » dans ce cas.
Je ne connaissais pas du tout cet auteur.
Peut-être une future découverte.
J’ai adoré La douce empoisonneuse, Le meunier hurlant… et un ou deux autres. Mais ça fait longtemps que je n’en ai pas lu. (trop de sollicitations, sans doute !)
Les deux que tu cites sont apparemment des références. Je ne les ai pas lu mais je regarderai en bibliothèque.
Pas mal mais avec des longueurs, ce n’est pas celui de l’auteur que je préfère, il en a écrits de tellement meilleurs : Le lièvre de Vatanen, Petits suicides entra amis, …
Ce n’est pas non plus mon préféré mais j’y retrouve cet humour incomparable.