Titre : L’invention du désir
Auteur : Carole Zalberg
Illustrations : Frédéric Poincelet
Éditeur: Éditions du Chemin de Fer
Nombre de pages : 71
Date de parution : novembre 2010
Lorsque j’ai lu les propositions de lecture de La voie des Indés de décembre chez Libfly, je n’ai pu résister au désir de relire la plume poétique de Carole Zalberg, découverte avec Feu pour feu.
Avec le titre et les photos, je craignais de tomber dans la vulgarité mais c’eût été douter de la poésie de l’auteur.
L’invention du désir est un long monologue ( enfin presque puisque l’homme intervient quelque peu en fin de récit) d’une femme amoureuse, passionnée, éprise de désir.
» Je veux te mordre, t’étouffer, te battre. Te garder empêché dans l’étau de les jambes et marteler ta chair de tout ce désir dont je ne sais que faire.
Je veux enfermer ton visage entre mes mains et serrer à peine, sentir palpiter ton envie, l’écouter frapper à ra peau, ta déclaration. Embrasser partout son écho.
Je veux ta tendresse posée sur ce creux à la base du nez que seule ta bouche peut épouser dans la cérémonie de mes yeux clos. »
Je pourrais vous citer tout le livre tant la poésie de l’auteur sert parfaitement cet amour profond exacerbé par l’éloignement inhérent à l’adultère.
Les dessins de Frédéric Poncelet cadrent parfaitement avec la sensualité féminine. Les lignes verticales donnent de la longueur aux formes féminines, les traits sont fins et précis, les poses délicates. Toutefois, le dessinateur semble se limiter aux plaisirs solitaires oubliant que le désir de la narratrice est essentiellement tourné vers l’autre.
Le recueil est lui aussi délicat avec des dessins de première et de quatrième de couverture suggestifs, une harmonie de couleurs et de ligne et un rabat qui enserre les pages comme dans un écrin.
Une fois de plus, j’ai été éblouie par le lyrisme, le style, la force et la poésie de l’auteur. Un recueil à lire et à relire comme un beau poème.
Nul doute, je ne passerai pas à côté du prochain roman de l’auteur, Je dansais à paraître le 1er février 2017 aux Éditions Grasset.
Merci à Libfly et aux Éditions de Chemin de fer pour cette superbe lecture.
Commentaires
Je trouve la couv’ superbe. Et ta chronique donne clairement envie.
Tout l’album est superbe
Oh, mais ça pourrait ma plaire, ça !!!
Oh sûrement!
Merci pour cette belle chronique. Comme très souvent vous trouvez les mots justes pour nous donner envie de lire vos choix. Merci.
Belles fêtes de fin d’année.
Merci et bonnes fêtes de fin d’année à vous aussi
Merci infiniment pour cette chronique que je reçois comme un joli cadeau de Noël. Et merci aussi d’avoir perçu la contradiction entre la vision onaniste de Frédéric Poincelet et l’attente de la narratrice entièrement habitée par l’autre. Je partage cette réserve.
Merci à vous de me combler à chaque lecture. Je suis infiniment touchée que vous ayez pris le temps de lire ma chronique et de déposer un commentaire sur mon blog. J’aurais plaisir à vous retrouver début février. Bonnes fêtes de fin d’année
Cela a l’air d’être un très beau livre. Je le note.
Superbe à tout point de vue, fond et forme
Quelle richesse dans ton blog, c’est extraordinaire.