zalbergTitre : Feu pour feu
Auteur : Carole Zalberg
Éditeur : Actes Sud
Nombre de pages : 80
Date de parution : 8  janvier 2014

Auteur :
Née en 1965, Carole Zalberg vit à Paris. Romancière, elle est notamment l’auteur de Mort et vie de Lili Riviera (2005) et Chez eux (2004), publiés aux éditions Phébus, et de La Mère horizontale (2008) et Et qu’on m’emporte (2009), parus chez Albin Michel. Elle a obtenu le Grand Prix SGDL du Livre Jeunesse pour Le Jour où Lania est partie (Nathan Poche, 2008). Animatrice d’ateliers d’écriture en milieu scolaire et de rencontres littéraires, Carole Zalberg travaille également à des projets en lien avec le cinéma ou le théâtre : A défaut d’Amérique (Actes Sud, 2012) est actuellement en cours d’adaptation pour le cinéma.

Présentation de l’éditeur :
Le récit d’exil d’un père et sa fille, dont les deux voix, mues par une énergie d’entrailles et tissées sur le fil du rasoir, disent l’abîme qui les sépare : la rage urbaine de la jeune Adama face au mutisme résigné de son père, qui voit comme une malédiction la mort arriver par la main de sa fille inculpée pour un incendie dans la cité.

Mon avis :
 » Une machine à vivre, Adama, pas à tuer. Pas à allumer quinze ans après feu pour feu. »
Il a fui son pays en s’échappant des entrailles de la terre, de la fosse où gisait sa femme, son aimée. Il n’avait plus que cet enfant pour raison de survie, sa fille, son Adama. Traqué comme une bête, risquant leur vie sur un bateau de misère, ils sont enfin arrivés sur un continent pour connaître la promiscuité, l’humiliation et surtout la peur d’être séparé de sa fille.
 » tu vois, mon Adama, chaque fois, sur le chemin, quand je vacille, quand je suis perdu, c’est toi qui me tiens debout. »
Adama, aussi, a besoin de son père pour être rassurée. Mais il faut bien qu’il la laisse à d’autres mains pour gagner de quoi survivre.
Ces épreuves, il ne les a pas racontées à sa fille pour l’épargner et la laisser confiante en l’avenir sur cette terre où elle a pris racine.
Mais au cœur de cette cité en béton où ils ont enfin un logement, la laideur et l’ennui poussent la jeune fille à exister grâce à la bande des princesses A, ses amies. Et une simple histoire de cœur entraîne Adama dans un acte de violence.
Le père se retrouve désemparé et cherche en son histoire les raisons du désœuvrement de sa fille.
L’auteur souffle le chaud et le froid en alternant la confession du père dans une belle langue poétique d’où émane tant d’amour et de désespoir et le récit d’Adama en langage de la cité. Et quelque soit la langue, elle parvient à capter mon intérêt et à me faire éprouver de la compassion.

C’est un très beau texte à ne pas manquer sur la difficulté de l’exil et de l’intégration.

A noter : Paraît en ce début d’année du même auteur en collection BABEL, Mort et vie de Lili Riviera.

New Pal 2014 abc rentrée 14

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires



alexmotamots
10 janvier 2014 à 12 h 21 min

Un livre court qui a l’air de proposer une réflexion riche.



16 janvier 2014 à 18 h 20 min

Bonsoir,
vous me donnez envie!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!( un résumé lu sur un autre blog me tentait moins !)



valmleslivres
18 janvier 2014 à 10 h 25 min

Je l’ai ajouté à ma LAL.



23 janvier 2014 à 11 h 00 min

Un texte magnifique oui… Il m’a laissée sans voix…!



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