Titre : L’écart
Auteur : Amy Liptrot
Littérature anglaise
Traducteur : Karine Reignier-Guerre
Éditeur : Globe
Nombre de pages : 336
Date de parution : 29 août 2018

Amy est née aux Orcades, un archipel d’îles au Nord de l’Écosse. Son père, souffrant de troubles bipolaires y exploite une grande ferme comportant plusieurs terrains et pacages au bord d’une falaise. 

Vers vingt ans, Amy enchaîne les petits boulots et commence à boire. Lorsqu’elle s’installe à Londres, elle commence une descente aux enfers dans l’alcool et la drogue.

«  J’étais partie, et je l’avais voulu, mais les Orcades et les falaises continuaient de me hanter. Chaque fois que je m’éloignais, j’éprouvais un profond sentiment de perte – une sorte de vibration dérangeante et continue dont je ne parvenais pas à me défaire. Je portais en moi ces mers déchaînées, ces ciels infinis et une facilité à apprivoiser la peur du vide. »

Après une litanie d’échecs, de projets avortés et d’amours perdues, Amy commence une cure de désintoxication. Puis elle retourne aux Orcades. 

«  Je serais toujours aux prises avec deux questions essentielles : pourquoi ai-je ressenti le besoin de m’enivrer pendant des années? Et comment combler le vide causé par l’abstinence. »

Tout d’abord, elle s’installe chez son père. Depuis le divorce, sa mère s’est installée à Kirkwall. Elle répare les murets en pierre sèche et aide à l’agnelage. 

«  Je répare ces murets en pierre sèche en même temps que je rassemble les morceaux de moi-même pour me reconstruire. »

Puis, elle travaille tout l’été pour la Société Royale de protection des oiseaux. Elle recense un oiseau rare au cri étrange appelé le « roi caille ».

Elle passera l’hiver sur Papa Westway, une des plus petites îles habitées de l’archipel des Orcades. Elle y découvre des habitants accueillants, participent aux diverses traditions et s’immergent dans cette nature sauvage, rude mais ressourçante.

«  Chaque fois que je flanche, je n’ai qu’à regarder le ciel et son spectacle permanent pour me redonner du cœur à l’ouvrage. »

Amy Liptrot nous emmène dans un double voyage. Celui qu’elle creuse à l’intérieur d’elle même pour comprendre ses réactions et celui qu’elle entreprend en parcourant cet archipel, une terre de légende riche en faune et flore, une terre qui lui ressemble, une terre au bord  de l’abîme qu’il faut protéger des assauts du vent et de la modernité.

Ce premier roman est un document puissant, un témoignage poignant d’une alcoolique prête à suivre le programme en douze étapes des Alcooliques Anonymes. Mais c’est aussi et surtout une plongée vivifiante, poétique, inoubliable dans les paysages des Orcades avec un guide particulièrement curieux et intéressant. Amy Liptrot compense son addiction à l’alcool par une addiction au savoir. Sa curiosité, aidée des pouvoirs de l’ère numérique nous entraîne à déchiffrer le ciel, à s’émouvoir de l’observation d’espèces animales, à arpenter les terres rugueuses, à plonger dans les mers froides. 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

29 août 2018 à 9 h 36 min

celui-ci me fait sérieusement de l’œil!



29 août 2018 à 12 h 46 min

Il’mromet d’être fort celui-là 😉





    29 août 2018 à 16 h 23 min

    Oui presque! Alors qu’est-ce qu’il nous manquait?
    Je crois que nous avons perdu l’habitude d’apprécier la lenteur et le calme de la nature, de l’introspection qu’elle peut susciter.
    C’est un récit d’une grande richesse



      29 août 2018 à 19 h 04 min

      presque coup de coeur, mais un coup de coeur est-il vraiment nécessaire? Pour moi, il est dans la liste de mes meilleures lectures de rentrées; lectures que je ne classe pas, car différentes. C’est sans doute cela le plus important, plutôt que l’étiquette coup de coeur.



29 août 2018 à 14 h 15 min

Il me tente énormément ce roman !



29 août 2018 à 15 h 46 min

J’avoue que le thème me retient malgré ton bel avis…!





30 août 2018 à 7 h 14 min

Je l’ai classé dans mes coups de coeur mais je comprends le presque. C’est vrai qu’il y a une certaine lenteur dans le rythme mais j’étais en vacances. J’avais tout mon temps.



1 septembre 2018 à 23 h 35 min

Je l’ai repéré celui-ci ! Il devrait faire partie de mes prochains futurs achats 😉



4 septembre 2018 à 8 h 25 min

Beaucoup aimé, sans risque, j’aime les récits dans la nature



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur Sur la route de jostein

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading