Titre : Pussy suicide
Auteur : Rosanna Lerner
Premier roman
Editeur : Grasset
Nombre de pages : 224
Date de parution : 2 janvier 2025
Malaise adolescent
Je me suis laissée attirer par ce premier roman parce qu’il traitait du difficile passage de l’adolescence à l’âge adulte. A notre époque, il me semble que cette étape est encore plus complexe. En tant que mère, j’aime entendre la voix des jeunes adolescents.
Ottessa, lycéenne de 16 ans, attend fébrilement un message d’Oscar, un garçon dont elle est éperdument amoureuse. Fébrilement est un adverbe bien trop faible. En fait, elle est carrément en panique létale. Et l’auteure exprime ici parfaitement l’exagération des sentiments de ces jeunes filles qui ne vivent que pour être aimées. Ottessa se fait des films, rêve du grand amour à la première baise. Elle est souvent déçue mais elle s’acharne sur sa proie. Être aimée est vital pour celle qui ne s’aime pas.
En ce week-end d’attente insoutenable, elle se laisse entraîner par son amie Chloé dans un plan à trois avec un homme de trente sept ans.
Une autre génération
Je suis plutôt une lectrice ouverte d’esprit. Mais cette fois, j’ai eu quelques difficultés à entrer dans le monde de cette adolescente. Son récit est d’une grande vulgarité.
En poursuivant ma lecture, j’espérais comprendre les raisons de ce comportement. Mais je n’ai pas réussi à percer la douleur de cette jeune fille.
Défaillance d’éducation d’un père solitaire, devenu trop tolérant de peur de perdre sa fille. Volonté d’une génération de filles éprises de liberté au point de copier le comportement des mauvais garçons. Expression d’un malaise dans une sexualité violente pour contrer des pensées suicidaires.
Je me suis plus d’une fois sentie mal à l’aise, notamment aussi lors des réflexions sur les juifs.
Une lecture qui n’était pas faite pour moi. Mais qui trouvera son public. Ce roman a de très bonnes critiques sur Babelio.
Commentaires
Je n’aime pas quand c’est vulgaire. Merci pour ton avis.
Moi non plus. C’est une des rares raisons qui me fait abandonner un livre. Cette fois, j’ai lu jusqu’au bout, espérant une lueur d’espoir. C’est un roman court, sinon, j’aurais abandonné.