Titre : Figurante. Journal d’une belle-mère qui ne voulait pas d’un second rôle
Auteur : Sophie Adriansen
Illustrateur : Mathou
Editeur : Robert Laffont
Nombre de pages : 224
Date de parution : 7 novembre 2024

 

Devenir belle-mère avant d’être mère

Anne-Laure a vingt-neuf ans. Elle est employée au service budget de la ville. Mais sa passion, c’est la pâtisserie. Célibataire, elle ne se fixe aucun critère pour le choix de ses partenaires. Par contre, elle craque facilement si un homme est attentionné et charmant.
Lorsqu’elle rencontre Dan, elle succombe à ses yeux verts. Mais Dan est divorcé et a une petite fille de deux ans. Voilà peut-être le seul critère qui fait fuir cette célibataire libre et avide d’une belle histoire.

Qu’il ait un enfant me paraît être un sacré inconvénient.
Et la seule chose qui pourrait me refroidir.
Ce n’est pas un détail : ça change tout au conte de fées.
Parce que dans les histoires, les princes charmants n’ont pas d’enfants.
Et les belles-mères sont des femmes tellement horribles qu’on les qualifie de marâtres.

Seulement si sa tête dit STOP, son cœur et son ventre disent GO.

Un couple à trois

Anne-Laure aime Myrtille dès la première rencontre. Et cela est réciproque. Même si Anne-Laure a du mal à renoncer à certaines choses une semaine sur deux, tout se passe à merveille. Même lorsque naît Cerise, la fille d’Anne-Laure et de Dan.
Mais les choses se corsent à l’adolescence. Et bien évidemment Dan soutient sa fille. «  Une semaine sur deux, j’héberge ma rivale sous mon propre toit. »

Être belle-mère, c’est être muselée.
Non, pire que ça : c’est se museler soi-même.
C’est se résoudre à n’être qu’une figurante dans un casting qui a été établi avant nous.

En connaissance de cause

Sophie Adriansen et Mathou ont une expérience de famille recomposée. C’est un phénomène en forte expansion entre les années 85 et 2010 qui semble se stabiliser actuellement.
Célibataire éprise de liberté, j’ai vécu la même chose qu’Anne-Laure au même âge. Et ce n’est pas un « choix de vie » facile. Aussi j’étais curieuse d’avoir ce point de vue extérieur. Il est rassurant de constater que certaines émotions comme la jalousie, la sensation de n’être qu’une figurante dans une relation père/fille exclusive sont partagées.
Ce roman graphique, genre très appréciable pour traiter ce type de sujet, est un livre qui sera bien utile à toutes celles qui culpabilisent de ne pas aimer leurs beaux-enfants tout le temps, à celles qui se posent des questions avant de s’engager avec un père de famille.
Les familles recomposées vivent certaines turbulences mais les beaux-parents développent aussi une forme d’amour pour ces enfants qu’ils ont en partie élevés.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

15 janvier 2025 à 9 h 36 min

C’est une situation qui a plein de côtes très positifs mais des moments très durs aussi, je le confirme. Je suis concernée et donc très intéressée par cette BD dont je trouve le titre très bien choisi.



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