Titre : Le pique-nique des orphelins
Auteur : Louise Erdrich
Littérature américaine
Titre original : The beet queen
Traducteur : Isabelle Reinharez
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 472
Date de parution : 7 janvier 2016
Des personnages fantasques
Karl et Mary Adare, respectivement âgés de 14 et 11 ans, sont dans le train ralliant le Minessota au Dakota. Nous sommes en 1932. Juste après la Grande Dépression qui a ruiné tant de familles. Enfants illégitimes, abandonnés par leur mère, qui s’est spectaculairement envolée à bord d’un voltigeur lors du pique-nique des orphelins, ils vont rejoindre leur tante à Argus. Au passage, leur petit frère, un bébé non sevré, est enlevé par un couple qui vient de perdre leur bébé.
Mais arrivés à Argus, Karl laisse sa soeur rejoindre seule la boucherie de leur tante Fritzie. Et c’est là que va grandir Mary, auprès de sa cousine Sita et de Célestine, une indienne Chippewa.
Une vingtaine d’années plus tard, Sita, rêvant d’un riche mariage, part s’installer à Fargo. Mary reprend la boucherie avec l’aide de Célestine.
Nous continuons à suivre ces familles sur deux autres décennies avec le destin de Dot, la fille de Célestine et Karl. Enfant exigeante, robuste et gâtée, elle nous réserve de belles histoires auprès des trois femmes, de Karl et de Wallace, son ex-amant, et de Russell, le frère de Célestine.
Une belle narration piquée d’humour
Ce qui est certain, c’est que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde. Louise Erdrich a un vrai talent de conteuse. Elle sait transmettre l’amour qu’elle porte à ses personnages. Et elle décrit avec beaucoup d’humour les liens entre les personnages et les situations rocambolesques dans lesquelles ils se débattent.
Par contre, l’auteure n’a pas encore ici la puissance d’évocation du destin des Amérindiens. Et l’on reste dans un récit, certes très plaisant, mais plus habile dans la forme et le ton que dans le fond.
The beet queen ( La reine des betteraves, allusion au couronnement de Dot) est le second roman de Louise Erdrich. Il a été écrit en 1986 après Love médecine ( 1984). Traduit de manière incomplète en français sous le titre La branche cassée en 1988, Le pique-nique des orphelins est une nouvelle traduction.
J’ai lu ce roman dans le cadre de l’opération Les sorcières de la littérature menée régulièrement par Lili des Bellons.
Commentaires
Cela fait longtemps que je n’ai rien lu d’elle, noté!
Parmi les derniers, La sentence est très bien
Comme Eimelle, je n’ai rien lu de l’auteure depuis son premier roman. Je note ce titre, merci.
Ou La sentence qui te plairait peut-être davantage. Ça se passe dans la librairie de Louise Erdrich