Titre : L’absent
Auteur : Marie Sizun
Editeur : Arlea
Nombre de pages : 202
Date de parution : 6 mars 2025

 

Le deuil

A Paris, personne ne sait rien de cette relation pure et interdite entre la narratrice et un homme marié vivant à Bruxelles. Aussi, celle qui a vécu pendant plus de quarante ans une relation passionnée ne peut-elle se confier à personne quand elle apprend par téléphone la mort de son amant.
D’abord elle ne peut y croire et continue à le voir dans son appartement. Puis elle se laisse envahir par les souvenirs. Photos, SMS, une musique, une robe, tout lui rappelle celui qui a comblé sa vie.

Un amour impossible

La narratrice, jeune divorcée de trente cinq ans et mère de trois enfants, est enseignante dans un lycée en Allemagne. C’est là qu’elle rencontre cet homme étrange, vêtu d’un vieil imperméable à la Colombo. Elle tombe amoureuse de ce génie fantaisiste, un homme distrait, absent, insaisissable. Car elle perce son mystère.
Marié à vingt ans, il ne sent pas à sa place avec sa femme bourgeoise. Mais il ne peut quitter ce foyer avec deux enfants handicapés mentaux. Alors il commence une double vie avec la narratrice. En Allemagne puis à Bruxelles, après la mort de sa fille. Jusqu’à ce que les ragots poussent la narratrice à s’exiler à Paris.
Ce sont alors des retrouvailles chez l’un ou l’autre. Les gares deviennent des lieux mémorables de retrouvailles ou de séparations.

L’absent

L’absence, c’est à la fois celle du deuil, du compagnon intermittent vivant entre deux maisons. Mais aussi le tempérament énigmatique de cet homme distrait, tiraillé.

Comme on voudrait pouvoir les interroger ceux qui sont partis, emportant avec eux le plus secret de leur être, cette part d’inconnu qui nous échappe à jamais.

Et pour la narratrice, après le déni, les souvenirs, viennent aussi les regrets, la culpabilité.

Si tu pouvais, quand je vais mal, quand les choses n’ont plus de sens, poser rien qu’un instant ta main sur la mienne, ou même juste l’effleurer, le temps que je te reconnaisse, que je sache que tu es là, tout près.

Un sujet relativement classique mais partagé ici avec beaucoup de sincérité, de sensibilité et de poésie. Marie Sizun émaille son récit de références artistiques. Une chanson, une musique de Couperin,  un tableau de James Ensor, une phrase tirée d’Andromaque, des inspirations d’auteurs classiques célèbres. Ce livre devient la maison de l’auteur, un bel écrin de souvenirs, un hommage à l’homme aimé.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

28 mars 2025 à 16 h 07 min

Sur le même sujet, la difficulté de ce deuil d’une relation secrète, j’ai beaucoup aimé le film japonais La mélancolie, et la plume de Marie Sizun a visiblement la subtilité nécessaire pour en parler avec justesse.



29 mars 2025 à 10 h 31 min

J’ai lu La maison de Bretagne de la même autrice, un roman mélancolique et d’une grande sensibilité.



31 mars 2025 à 12 h 09 min

J’aime beaucoup la plume de l’auteure, mais le sujet ne me tente pas trop. A voir.



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