Titre : Des vies d’oiseaux
Auteur : Véronique Ovaldé
Editeur :Edition de l’Olivier
Nombre de pages : 235
Date de parution : août 2011
Résumé :
« On peut considérer que ce fut grâce à son mari que madame Izarra rencontra le lieutenant Taïbo ». Car c’est lui, Gustavo Izzara, qui, revenant de vacances un soir d’octobre 1997, appelle la police pour qu’elle vienne constater que sa somptueuse villa de Villanueva avait été cambriolée. Un vol pour le moins étrange puisqu’aucun objet n’a été dérobé et que les intrus, apparemment familiers des lieux, se sont contentés d’habiter la maison en l’absence du couple. Vida Izzara va peu à peu sortir de son silence et dévoiler au lieutenant Taïbo la vérité : Paloma, sa fille unique de 18 ans, s’est évaporée du jour au lendemain avec Adolfo, un mystérieux (dangereux?) jardinier, et elle la soupçonne d’être revenue, par effronterie, insolence, nostalgie ? hanter la demeure familiale. Les vies d’oiseaux, ce sont celles que mènent ces quatre personnages dont les trajets se croisent sans cesse. Chacun à sa manière, par la grâce d’un nouvel amour, est conduit à se défaire de ses anciens liens, conjugaux, familiaux, sociaux, pour éprouver sa liberté d’exister. Sans plus se soucier d’où il vient ni de là où la vie le mène. Avec Des vies d’oiseaux, Véronique Ovaldé continue à explorer les rapports qui lient les hommes et les femmes.
Mon avis :
J’ai retrouvé dans ce dernier roman de Véronique Ovaldé les points forts habituels de l’auteur, c’est à dire l’ambiance d’une ville étrange et imaginaire d’Amérique latine et la force des personnages.
Vida, originaire des bas-fonds d’Irigoy, est sortie du ghetto grâce à son riche mariage avec Gustavo. Mais à 40 ans, elle s’ennuie dans sa cage dorée ( » désoeuvrement liztaylorien ») et plus personne ne prête attention à elle.
Paloma, sa fille, manque, elle aussi d’attentions face à un père rigide et une mère qui s’efface complètement derrière lui. A la suite du décès de sa meilleure amie, Chili, elle quitte la maison avec le bel Adolfo, un squatter marginal originaire d’Irigoy.
Vida et Paloma cherchent toutes deux la liberté, la reconnaissance et l’attention d’un homme ce qu’elles vont trouver respectivement auprès du lieutenant Taïbo et d’Adolfo.
J’ai aimé retrouver dans ce livre l’ambiance des villes imaginaires, chaudes et sauvages de l’univers de Véronique Ovaldé. Les personnages sont forts et sensibles et on retrouve le destin de deux femmes à la recherche de liberté, d’émotions vers un retour essentiel à leurs origines.
Même si l’histoire me semble moins intéressante que celle du dernier roman Ce que je sais de Vera Candida, l’univers de Véronique Ovaldé est bien présent et toujours aussi envoûtant.