Titre : Ce que je sais de Vera Candida
Auteur : Véronique Ovaldé
Editeur : Editions de l’Olivier
C’est un retour sur l’enfance de Vera Candida à un moment où la vie lui joue un mauvais tour. C’est d’abord
la vie de sa grand-mère, Rose Bustamente, personnage haut en couleurs, qui initie la malédiction des filles de la famille, à cause de ce « jet-setter » Jeronimo.
Vera Candida, enceinte à 14 ans, fuit l’île imaginaire de Vatapuna.
Grâce à ce départ et sa force de caractère, elle rompt la malédiction. Elle découvre l’amour. Tout d’abord
pour sa fille Monica Rose, pour laquelle elle éprouve une grande fierté. Puis, elle se laissera aimer par Itxaga, un homme fabuleux, qui ne cessera de la chérir, de la couvrir de cet amour qu’elle pensait impossible.
J’aurais aimé que son retour à Vatapuna, que la rencontre avec le fantôme de Rose, que la disparition du monstre Jeronimo la guérissent de son cancer et l’aident à renouer avec sa nouvelle vie, à profiter enfin d’un vrai bonheur.
Bien évidemment, je retrouve et j’apprécie le style, l’humour subtil et la féérie de Véronique Ovaldé
(dont j’avais aimé « Et mon cœur transparent »). Le rythme du livre s’adapte à l’éclosion du dénouement, à l’épanouissement de Vera Candida. Ainsi on peut avoir deux chapitres sur la rencontre en Vera Candida et Itxaga, chaque chapitre vécu par l’un des protagonistes.
Je suis aussi très sensible aux thèmes de l’auteur sur les vies de femmes puissantes, l’amour et l’amour
filial, l’asservissement des femmes (on pense bien-sûr au dernier livre de Marie N’Diaye), les ambiances latino-américaines (je fais un parallèle avec Laurent Gaudé) et les contextes de conte
(en parallèle avec Sylvie Germain).
