insomniaquesTitre : Les Insomniaques
Auteur : Camille de Villeneuve
Éditeur: Philippe Rey
Nombre de pages : 603

Résumé de quatrième de couverture :
À la mort en 1946 du vieux marquis d’Argentières, ses héritiers se voient contraints de renoncer au train de vie qui fut le leur durant des siècles. Ils vont désormais s’appliquer à en conserver l’essentiel – un château en Anjou et un hôtel particulier à Paris – alors que, pendant plus d’un demi-siècle, la France connaît des bouleversements : guerres d’Indochine et d’Algérie, Mai 68, loi IVG, années Sida, crises économiques, etc. Ces événements, les Argentières les vivront à leur manière, à la fois dans et hors du temps, comme s’ils ne pouvaient pas se laisser emporter au creux du fleuve de l’existence ordinaire.
Persuadés, semble-t-il, d’être protégés par la grandeur passée de leurs ancêtres, ces personnages fiers et fragiles tenteront, tout au long de ce roman foisonnant, de répondre à la question insistante qui leur est posée – à eux, mais aussi à chacun de nous : comment porter le poids d’un héritage familial ?
Ou peut-être plus encore : comment s’en libérer ?

Mon avis :
Les insomniaques  retrace la vie de la famille d’Argentières, famille d’aristocrates, sur quatre générations.
Ce livre m’a évoqué les romans de Maupassant ou Flaubert, où les couples se font sur la volonté des familles et les besoins d’alliance.
Le lecteur retrouve le rôle de la femme soumise, contrainte à la broderie et aux œuvres de charité. Elles souffrent en silence, résignées auprès d’un mari autoritaire.
Au travers des décennies qui passent, l’auteur évoque les grands évènements (guerres) mais aussi les faits de société (émancipation, avortement, sida, homosexualité), la vague rose de 1981 néfaste aux aristocrates.
La vie de château est très bien décrite, avec le rôle absolu des gens de maison. Il ne semble n’y avoir aucun sentiment dans le couple, ni même entre les membres de la famille. Les épouses s’épanouissent après le divorce ou le veuvage, les enfants attendent l’héritage. On fantasme sur la gloire familiale.
Le choix du titre est expliqué en fin de livre. « Nous sommes des insomniaques, incapables de sommeil et de repos, car nous attendons de revivre notre passé ». Seuls quelques petits enfants parviendront à se détacher de cette nostalgie.
Ce premier roman de Camille de Villeneuve est très prometteur car elle a un style littéraire et fluide.
Par contre, je regrette qu’il n’y ait pas une histoire plus prenante qui soutient le livre. Il manque une intrigue pour vraiment faire adhérer le lecteur à ce roman.
Même si les personnages et le contexte sont intéressants, cela ne suffit pas à passionner le lecteur.

Auteur

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