rash1Titre : Un pied au paradis
Auteur : Ron Rash
Editeur : Le Masque

Résumé :
Oconee, comté rural des Appalaches du Sud, début des années cinquante. Une terre jadis arrachée aux Indiens Cherokee, en passe d’être à jamais enlevée à ses habitants : la compagnie d’électricité Carolina Power rachète peu à peu tous les terrains de la vallée afin de construire une retenue d’eau, immense lac qui va recouvrir fermes et champs. Pour l’heure, la sécheresse règne, maïs et tabac
grillent sur pied.
Le shérif Alexander est le seul gars du coin à avoir fréquenté l’université, mais à quoi bon, quand il s’agit de retrouver un corps volatilisé ? Car Holland Winchester est mort, sa mère en est sûre, qui ne l’a pas vu revenir à midi, mais a entendu le coup de feu chez le voisin. L’évidence et la conviction n’y font rien : pas de cadavre, pas de meurtre. Sur fond de pays voué à la disparition, ce drame de la jalousie et de la vengeance, noir et intense, prend la forme d’un récit à cinq voix : le shérif, le voisin, sa femme, leur fils et l’adjoint.

Mon avis :
Les points forts de ce livre sont l’intrigue et la place faite aux différents points de vue (les cinq protagonistes de l’histoire). C’est effectivement très bien construit et le récit laisse une place importante à la région des Appalaches du Sud,  ancien territoire cherokee. On y retrouve les légendes des trappeurs et des sorcières et le lecteur s’accroche à cette terre qui va être détruite par la compagnie d’électricité Carolina Power.
Tous les sentiments sont très bien évoqués (amour, jalousie, révolte, filiation, attachement à la terre).
L’intrigue est très bien menée et progresse petit à petit au fil des récits des personnages.
Par contre, le style m’a un peu déstabilisée. Je pense que l’auteur a souhaité adapter la syntaxe au
narrateur mais il y a tout de même des expressions, des tournures de phrases assez déroutantes (malgré que, concordance de temps, négation tronquée, des mots argotiques comme ‘mucher’ ou ‘méchantise’  ou ‘bonne-femme’ au lieu de ‘sage-femme’). Je préfère penser que c’est une volonté de l’auteur plutôt qu’un effet de traduction.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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