lazarTitre : Terre des affranchis
Auteur : Liliana Lazar
Editeur : Gaïa

Résumé:
Une bonne demi-heure de marche dans les bois est nécessaire pour arriver jusqu’au lac. Il faut d’abord longer les collines qui surplombent Slobozia, et s’enfoncer plus profondément dans les taillis de hêtres et de chênes. À son approche, le sentier se fait sinueux, la chênaie devient plus dense. Puis quand le marcheur, convaincu de s’être égaré, songe à rebrousser chemin, soudain, au détour d’un bosquet, il l’aperçoit enfin : le lac. Un ruisseau qui serpente à travers les collines vient s’y jeter. Gonflé à la fin de l’hiver par la fonte des neiges, il n’est à la belle saison qu’un mince filet d’eau. Pourtant, jamais le niveau du lac ne semble baisser, si bien qu’il est impossible d’en apercevoir le fond. Tel un reflet des ténèbres, La Fosse aux Lions se déploie au milieu de la grande forêt moldave. » À lui seul, le nom sonne comme un mystère, et les légendes les plus folles courent sur ce lac. Seuls les adolescents épris de sensations fortes s’aventurent sur ses rives. Et Victor Luca, que la surface lisante de l’eau n’a jamais effrayé. C’est là qu’enfant il tue son père, et plus tard une jeune fille qui se refuse à lui. C’est là qu’il se cache pour échapper à la justice. Plus tard, reclus dans la maison familiale, il accepte pour sa rédemption de recopier les livres de l’Église que la censure interdit. Liliana Lazar a décidé de parler de la dictature de Ceausescu et de ses répercussions sur l’Église catholique. Côté pile, c’est une période d’espoir de justice sociale. Côté face, elle est noire et terrible. Un roman lyrique et foisonnant.

Mon avis:
J’ai adoré ce premier roman de Liliana Lazar. La lecture est très aisée, on plonge vraiment dans cette histoire comme dans le lac de Slobozia. J’apprécie le contexte historique, notamment sur la place de la religion dans la Roumanie de et d’après Ceausescu. J’ai été emporté par l’univers étrange des ermites et des revenants, des croyances des villageois.
Ici, tous les personnages sont fascinants. Ainsi, Victor Luca est décrit comme un « boeuf muet » gentil mais emporté par ses moments de bestialité qui le conduisent aux extrêmes. Sa mère est une villageoise, veuve qui sait mener sa famille. Simion, le policier est intègre et sensible. Les prêtres Ilie et Fatu sont très différents comme marqués par la place de la religion à chacune de leur époque. L’ermite Daniel joue un rôle capital dans le dénouement de l’histoire et le sorcier Ismaïl met de l’étrange dans toute cette histoire.
J’ai retrouvé dans ce livre l’univers de Sylvie Germain, avec Magnus ou Tobie des Marais.
Ne vous fiez pas au résumé de la quatrième de couverture qui passe à côté de l’essentiel.

Auteur

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