Titre : Indignation
Auteur : Philip Roth
Éditeur: Gallimard
Nombre de pages: 195
Résumé:
Nous sommes en 1951, seconde année de la guerre de Corée. Marcus Messner, jeune homme de dix-neuf ans, intense et sérieux, d’origine juive, poursuit ses études au Winesburg College, dans le fin fond de l’Ohio. Il a quitté l’école de Newark, dans le New Jersey, où habite sa famille. Il espère par ce changement échapper à la domination de son père, boucher de sa profession, un homme honnête et travailleur, mais qui est depuis quelque temps la proie d’une véritable paranoïa au sujet de son fils bien-aimé. Fierté et amour, telles sont les sources de cette peur panique. Marcus, en s’éloignant de ses parents, va tenter sa chance dans une Amérique encore inconnue de lui, pleine d’embûches, de difficultés et de surprises. Indignation, le vingt-neuvième livre de Philip Roth, propose une forme de roman d’apprentissage : c’est une histoire d’audace et de folie, d’erreurs et de tâtonnements, de résistances et de révélations, tant sur le plan sexuel qu’intellectuel. Renonçant à sa description minutieuse de la vieillesse et de son cortège de maux, Philip Roth poursuit avec l’énergie habituelle son analyse de l’histoire de l’Amérique – celle des années cinquante, des tabous et des frustrations sexuelles – et de son impact sur la vie d’un homme jeune, isolé, vulnérable.
Mon avis:
J’ai beaucoup apprécié la force et la puissance dramatique de ce roman. Celle-ci est créé par l’anxiété excessive du père puis la difficulté d’adaptation du fils. Lorsque l’auteur sous-entend que le fils raconte depuis la mort, l’intensité est à son maximum.
Puis, il y a la force des dialogues. La joute verbale entre Markus et le doyen Caudwell est remarquable d’intensité et de profondeur. Markus y dévoile son talent de futur avocat et sa conception de la religion. Il est à la fois virulent et sûr de lui. Ce jeune garçon, intelligent et prometteur ne conçoit pas la négociation. Il n’a qu’un objectif en tête et fuit tout ce qui peut l’en dérouter.
Le discours du Président Lentz est aussi très fort, mettant en opposition la légèreté des étudiants et le courage des soldats américains.
On trouve dans ce roman, les thèmes forts de l’Amérique avec la vie des universités et l’engagement du pays dans les conflits contre les communistes (ici la guerre en Corée).
C’est donc un livre riche et passionnant, traité avec force et sentiments que j’ai beaucoup apprécié.