indridason2Titre : La muraille de lave
Auteur : Arnaldur Indridason
Editeur : Métailié
Nombre de pages : 319
Date de parution : mai 2012

Présentation de l’éditeur :
La Muraille de lave à laquelle fait allusion le titre est une falaise de basalte au pied de laquelle un tourbillon violent engloutit toutes les embarcations qui s’approchent, c’est aussi le surnom qui a été donné au siège social d’une grande banque, à l’architecture sombre et aux pratiques discutables. Le commissaire Erlendur est parti en vacances sur les lieux de son enfance et il a disparu, mais son équipe continue à travailler. Tandis que Elinborg, la fine cuisinière, s’occupe d’une affaire de viol (La Rivière noire), Sigurdur Oli, le moderne formé aux États-Unis, reconnaît par hasard dans la rue l’un des témoins de l’affaire de pédophilie en partie résolue dans La Voix. Ce même jour, un ami lui demande d’aider un couple de cadres qui, pratiquant l’échangisme, fait l’objet d’un chantage. Troublé par ses problèmes de nouveau divorcé, Sigurdur Oli va cependant aller jusqu’au bout d’une histoire qui lui révèle la cupidité qui s’est emparée de la société islandaise avec l’expansion mondiale des modèles financiers. Commencé comme un polar classique, La Muraille de lave tisse les trames de plusieurs affaires et entraîne le lecteur dans les tourbillons de la perte de critères moraux et de l’impudeur de l’amour de l’argent.

Mon avis :
Arnaldur Indridason souhaite apparemment laisser son personnage principal, Erlendur, en vacances. Il a décidé de montrer une autre vision de l’enquête policière et de la société islandaise. Après avoir écrit un roman avec Elinborg (La rivière noire), il décide de faire mener l’enquête à Sigurdur Oli, le jeune adjoint formé aux méthodes américaines.
C’est l’occasion d’en découvrir un peu plus sur sa vie privée car l’auteur aime allier enquêtes et vie privée de ses enquêteurs parce qu’ils sont avant tout des hommes comme les autres.
Sigurdur Oli enquête sur une affaire de chantage suite à la demande d’un ancien ami d’école. Il se retrouve sur une scène de meurtre,
celui de Lina, une libertine impliquée dans des affaires de mœurs. Dans sa vie privée comme dans son travail, Sigurdur Oli est un homme intransigeant, volontaire et un peu personnel. Il mène donc cette enquête souvent en solitaire, sans ménager qui que ce soit.
L’auteur est évidemment un grand maître de l’intrigue et cette affaire de moeurs nous entraîne bien plus loin, au coeur de la crise économique islandaise de 2008. C’est donc un roman beaucoup plus moderne qui nous fait découvrir les arcanes de la spéculation financière.
Comme à son habitude, Indridason crée une véritable ambiance en mêlant vie privée, enquête principale et une enquête secondaire qui nous fait découvrir un être meurtri depuis l’enfance prêt enfin à se venger.
L’auteur, par le biais du polar passionnant, peint aussi une société islandaise cupide. Que ce soient ces jeunes vikings de la finance ou le couple désoeuvré de Lina et Ebbi, tous ont envie d’argent pour rembourser des prêts qui flambent ou pour mener un train de vie différent.
La muraille de lave est bien plus qu’une enquête policière, c’est à la fois un roman policier, un roman de société et un roman très humain qui tient le lecteur captivé jusqu’au dénouement.

Je remercie les Éditions Métailié pour la découverte de ce roman qui s’inscrit aussi dans le challenge Littératures Nordiques organisé par Myukki22.

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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