Titre : La réparation
Auteur : Colombe Schneck
Éditeur : Grasset
Nombre de pages : 224
Date de parution : 22/08/2012

Lorsque Colombe Schneck met au monde sa fille en 2003, elle la nomme Salomé. Elle se souvient alors que sa mère Hélène lui avait demandé de joindre Salomé en second prénom, si, un jour, elle avait une fille pour rendre hommage à sa jeune cousine disparue dans les camps pendant le seconde guerre mondiale.

Colombe, peut-être, de crainte qu’une sombre malédiction plane sur le destin de sa fille va enquêter sur ce drame familial.

Mais le silence a toujours régné sur ce passé. Sa grand- mère Ginda et sa mère n’ont plus voulu en parler. Elle enquête alors en Israël auprès de Gila (sa tante) et aux États Unis auprès de Myriam la femme du frère de sa grand-mère) . Elle se rend en Lituanie sur le site de l’ancien ghetto de Kovno.

Elle veut comprendre pourquoi ces enfants, Salomé et Kalman ont disparu, comment leurs mères respectives, Raya et Macha, les sœurs de sa grand-mère ont survécu et refait leur vie.

Ce récit est un hommage personnel à Salomé mais aussi au martyr des juifs lituaniens.

« 95% des juifs lituaniens ont été tués. »

 » d’un côté, il y avait les Lituaniens, de l’autre les Juifs. Les juifs parlaient yiddish et russe, la langue de l’envahisseur. »

Colombe Schneck nous révèle la raison qui a provoqué ce secret familial, le choix indicible qui m’a effectivement bouleversée. Même si on peut le comprendre, on ne peut s’empêcher de réfléchir à ce que nous aurions fait en pareille situation.

L’histoire est importante, l’hommage louable mais j’ai l’impression que l’auteur ne se sentait pas le droit de confesser cette histoire. À plusieurs reprises, elle met en doute son droit parce qu’elle vit dans un confort bourgeois. Du fait le style paraît hésitant. Il y a de nombreuses répétitions comme si l’auteur avait du mal à transcrire ce récit.

L’objectif est toutefois atteint car Colombe redonne vie à Salomé, explique et justifie le passé des trois sœurs Ginda, Raya et Mâcha même si le style semble maintenir un malaise.

 » Macha et Ginda avaient toujours du mal à supporter ceux qui s’apitoient sur eux-mêmes. Ne crois pas que ce soit de la dureté, on a facilement une bonne raison d’être malheureux, mais on a aussi la possibilité de reconstruire. »

 » toujours choisir la vie, les enfants, l’avenir. »   

Auteur

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