Titre : Troisième humanité
Auteur : Bernard Werber
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 588
Date de parution : 3 octobre 2012
Présentation de l’éditeur :
Nous sommes à l ère de la deuxième humanité.
Il y en a eu une avant.
Il y en aura une… après.
En Antarctique, le paléontologue Charles Wells et son expédition découvrent, tout au fond d un lac souterrain, les restes de squelettes humains d environ 17 mètres de long.
A Paris, le projet d étude de son fils David sur le rapetissement humain est sélectionné par un tout nouveau programme de recherches, consacré à « l évolution de notre espèce».
Mon avis :
Je ne suis pas une adepte des romans historiques ou de science-fiction sauf quand les auteurs parviennent à y mettre une dimension personnelle et des anecdotes humaines.
Bernard Werber a créé un univers qu’il fait vivre dans chacun de ses romans. Le lecteur se trouve ainsi chaque fois dans un milieu de connaissance.
Ainsi, un des héros de Troisième humanité est David Wells, arrière-petit-fils d’Edmond Wells l’auteur de l’Encyclopédie du savoir relatif et absolu et on trouve donc des références à la société des fourmis. Mais, le colonel Ovitz décrit l’arbre des possibles et un de ces axes retrace l’aventure du Pavillon des
étoiles.
Ici, la Terre est personnifiée et nous livre ses états d’âme ce qui est l’occasion d’évoquer les dérives du progrès avec les exploitations abusives du sous-sol pour le précieux pétrole, la déforestation, la surpopulation.
Tous les thèmes récurrents se retrouvent dans une construction habituelle qui alternent le récit des héros, les pensées de la Terre, l’écho des actualités et les extraits de l’encyclopédie du savoir relatif et absolu.
Et tout cela met en évidence le savoir et le pouvoir imaginatif de l’auteur qui a une vision éclairée de l’actualité
environnementale et politique. J’aime aussi les extraits de l’encyclopédie qui nous ouvre de larges horizons, tant sur la mythologie que sur l’histoire des sciences. On peut y découvrir la vie des ornithorynques, la féminisation du lézard, la mythologie, les anecdotes familiales des parents des héros ou même la recette du cassoulet.
C’est donc un roman d’une grande richesse qui nous fait réfléchir sur l’avenir de notre planète, sur l’environnement en analysant notre histoire, nos expériences passées, nos choix de vie.
Le récit des personnages, jeunes scientifiques enrôlés par le colonel Ovitz pour travailler sur l’avenir de l’humanité et notamment la création de micro humains féminisés et résistants au rayonnement nucléaire et aux attaques bactériennes, est passionnant même si parfois, je me suis demandée où l’auteur voulait nous
emmener (par exemple lors de l’épisode de la grippe égyptienne).
Je regrette que le récit dérive quelquefois sur de la fiction un peu spectaculaire ( notamment lorsqu’Aurore et David sortent en plein couvre feu pour récupérer le père d’Aurore et la mère de David) mais cela reste suffisamment occasionnel pour que l’intérêt primordial l’emporte sur le détail.
Suffisamment accrochée par ces micro-humains, les Emach, j’ai hâte de suivre la suite de leurs aventures tout aussi bien enrichies par la vision éclairée et actuelle de l’auteur et le plaisir des anecdotes de l’encyclopédie d’Edmond Wells.
Je remercie de m’avoir choisie comme Lecteur VIP pour découvrir et vous parler de ce roman.