herzogTitre : Un héros
Auteur : Félicité Herzog
Editeur : Grasset
Nombre de pages : 304
Date de parution : 29 août 2012

Auteur :
Félicité Herzog est née à Paris en 1968. Un héros est son premier roman. Elle est la fille de Maurice Herzog, héritière des aciéries du Creusot et de la duchesse d’Uzès.
Elle a travaillé à Londres dans un fonds d’investissement, pour devenir, en 2002, chargée de la politique de développement de Publicis; à ce moment, elle a été désignée comme l’un des « 50 jeunes loups du capitalisme français » par l’Expansion. En 2007, elle est directrice adjointe d’une filiale d’Areva.

Présentation de l’éditeur :
« Jusqu’où faut-il remonter pour trouver la source d’une tragédie personnelle ? Les mensonges de la guerre à la génération
des grands-parents ?

Ceux de mon « héros » de père, parti à la conquête du sommet mythique de l’Annapurna en 1950 et laissant dans les cimes de cette ascension glorieuse une part de lui-même qui le rendra perpétuellement metteur en scène de sa légende ?
La liberté d’une mère séductrice et moderne, trop intelligente pour son temps, trop rebelle pour son milieu ? La fraternité
fusionnelle et rivale de deux « enfants terribles » élevés dans une solitude commune et dans le culte de l’exploit ?

Toujours est-il que mon grand frère Laurent, promis à un destin magnifique, finira en vagabond des étoiles hirsute et fou;
retrouvé par la police après des mois de fuite… jusqu’à sa chute prévisible.

C’est lui ou moi : ce fut lui…
Ce roman de notre fraternité blessée, je le lui dois. »

Mon avis :
Lorsque Maurice Herzog oublie volontairement son fils Laurent, Félicité Herzog se doit de réhabiliter la mémoire de son frère et d’expliquer les raisons de la folie qui l’a conduit vers la mort.
Pour cela, elle remonte assez loin dans l’histoire de la famille et n’hésite pas à casser l’image de héros national que représente toujours son père.
Ce qui m’a gênée dans ce récit est que l’auteur en avait beaucoup à dire et que, malheureusement le destin du frère se retrouve un peu noyé dans cette avalanche d’informations.
Pour expliquer l’ambiance familiale, le désintérêt des parents pour Laurent et Félicité, elle évoque  le passé de collaboration lors de la seconde guerre mondiale et l’antisémitisme des grand-parents maternels  qui appartiennent à la noblesse ( duc et duchesse de Brissac, enfants de riches industriels, hôtes de la Reine d’Angleterre…), l’anti-conformisme de Marie-Pierre, la mère, la frivolité et l’égoïsme de Maurice, le père.
Félicité fait part des doutes concernant la réalité du record de l’alpiniste, regrette son intérêt pour les idées de Jean-Marie Le Pen, déplore que son amour se porte davantage sur ses maîtresses que sur ses enfants.
Le seul point d’ancrage des enfants semble être les vacances dans les châteaux d’hiver et d’été des grand-parents, même si les décorations de têtes de cerf et autres trophées de chasse sont assez lugubres.
Derrière ce résumé foisonnant, l’auteur donne une réelle ambiance du climat dans lequel elle fut élevée avec Laurent. Laurent se réfugie dans la violence, la peur, les croyances pour sombrer ensuite dans la folie sous le plus grand reniement des parents.
Le style très classique et littéraire de l’auteur peut rebuter mais c’est surtout le nombre de sujets, la dissolution du thème principal qui perdent le lecteur. Pourtant, lorsqu’elle évoque son frère, il y a une belle sensibilité mais elle se noie dans la rancœur surtout ciblée contre son père, alpiniste, ancien ministre, héros national mais piètre parent.

 rentrée 2012 plume premier roman dialogues

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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