Titre : Chouquette
Auteur : Emilie Frèche
Éditeur : Actes Sud
Nombre de pages : 144
Date de parution : février 2010
Présentation de l’éditeur :
Quelle femme de soixante ans, aujourd’hui, peut sans grimacer s’entendre appeler “mamie” ? Pas Chouquette, qui a réglé le problème en recyclant le surnom de ses tendres années, au grand dam de sa fille Adèle, laquelle rêve pour son petit Lucas d’une vraie grand-mère.
N’empêche, vraie ou fausse, c’est bien Chouquette qui doit jouer les baby-sitters de luxe auprès de son petit-fils renvoyé de sa colo pour cause de varicelle… pendant qu’Adèle est partie sauver le monde au fin fond de l’Afrique.
Bling-bling tropézien sur fond de crash financier, c’est le décor plein soleil dans lequel Chouquette se retrouve en tête à tête forcé avec Lucas… et la réalité. Trois jours de la vie d’une sexagénaire en perte de repères, pour tirer le portrait au vitriol d’une femme qui se noie, d’une époque qui boit la tasse et d’une génération qui tente coûte que coûte de garder les yeux grands fermés.
Où la satire sociale, légère, féroce et réjouissante vire progressivement à quelque chose de plus grave, de plus profond, de plus amer, de bien plus intime aussi. Et cette fantaisie sur une grand-mère au bord de la crise de nerfs devient alors le roman d’un monde en crise, du déni, de la peur de mourir et, au bout du compte, de l’héritage que nous laissons à nos enfants.
Mon avis :
Le roman se passe en pleine crise économique mondiale mais surtout en pleine crise existentielle de Catherine Grimbert. Elle a plus de soixante ans, un mari banquier volage qui l’abandonne, une fille un peu hystérique et un petit fils de cinq ans dont elle ne veut pas s’occuper.
Son seul rêve est de rejoindre sa villa de Saint Tropez avec son amie, ancienne maîtresse de son mari ( oui, dans ce milieu là, il faut s’attendre à tout), Diane Van Keler, qui à cinquante cinq ans peut encore séduire les hommes.
» Vivre dans la solitude de la chair n’était pas humainement supportable. »
Tellement aigrie par sa décadence et le rejet de son mari, Catherine vit dans le déni de la séparation et devient agressive, vulgaire.
Heureusement, il y a beaucoup d’humour dans la vision de l’auteur.
« c’est comme ces femmes qui continuent d’émincer leurs carottes alors que Picard en vend en rondelles, ça me dépasse! »
Bien décidée à s’amuser, ses ambitions vont être un peu contrariées par la venue de son petit fils, rejeté de sa colonie de vacances pour cause de varicelle.
Elle devra toucher le fond pour comprendre l’importance de la famille, l’ inéluctabilité du vieillissement et les joies de chaque âge.
» Nos enfants ne nous enterrent pas, ils nous prolongent. »
Ce roman très court est une peinture assez drôle et ironique du monde de l’argent. Malgré mon aversion pour ce type de comportement, Chouquette ( c’est mieux que mamie pour Catherine) a réussi à éveiller ma pitié, ma compassion.
L’ensemble reste tout de même assez superficiel. Il y aurait pu y avoir beaucoup tellement plus d’émotions dans les relations entre les personnages. Dommage mais ce fut tout de même une agréable petite lecture.
Cette lecture clôt ma seconde ligne de mon challenge Petit Bac 2013.
Commentaires
C’est ce que je reproche à ce genre de livre : la superficalité et le nombrilisme
Je te laisse ce livre sans aucun regret
Bon, alors tant pis. C’est justement de la profondeur que j’attendrais de ce genre de sujet. Merci pour ton avis! 🙂
Célestine
Au moins, tu as passé un bon moment.
Je l’ai lu il y a peu et comme toi, j’ai trouvé l’ensemble un peu superficiel, même si certains passages m’ont bien divertie …
On peut dire que c’est une lecture agréable qui détend sans laisser vraiment de souvenirs.