Titre : Ballade d’un amour inachevé
Auteur : Louis-Philippe Dalembert
Éditeur : Mercure de France
Nombre de pages : 283
Date de parution : 29 août 2013

Auteur :
Louis-Philippe Dalembert est né à Port-au-Prince, en 1962. Romancier, nouvelliste, poète et essayiste, cet ancien pensionnaire de la Villa Médicis a publié notamment Le crayon du bon Dieu n’a pas de gomme, L’Autre Face de la mer (Prix RFO) et Rue du Faubourg Saint-Denis.

Présentation de l’éditeur :
Longtemps après, lorsque les douleurs se seraient refermées, que les survivants raconteraient l’événement sans que l’émotion vînt leur nouer la gorge, certains jureraient avoir senti la veille une forte odeur de soufre dans l’atmosphère. D’autres diraient l’avoir humée depuis trois jours, sans toutefois y avoir prêté attention. Peut-être, allez savoir, l’odeur n’avait-elle existé que dans leur imagination, ou n’avait-elle pas été assez persistante pour qu’on s’en alarmât.
Avril 2009 : la terre tremble en Italie. Dans un village des Abruzzes, un couple mixte, Azaka et Mariagrazia, attend dans la joie l’arrivée de son premier bébé. Sous le regard réprobateur des uns, opposés à la présence des étrangers dans la région, et la curiosité bienveillante des autres.
Si les secousses tendent à exacerber les tensions, elles viennent rappeler à Azaka un épisode traumatisant de son enfance : un autre séisme, à l’autre bout du monde, pendant lequel il fut enseveli sous les décombres. L’histoire se répéterait-elle ? Où qu’il soit, doit-il redouter la colère de la Terre ? Des questions que pour l’heure il refuse de se poser : bientôt il sera père, le bonheur ne lui échappera pas…
Entre chronique au quotidien et commedia dell’arte, Ballade d’un amour inachevé revisite les séismes de L’Aquila et d’Haïti, auxquels l’auteur s’est retrouvé mêlé. Comme souvent chez Louis-Philippe Dalembert, l’humour et la force de vie dominent tout au long du roman.

Mon avis :
Les séismes devaient jalonner sa vie. Cela devait être écrit quelque part, au nom d’un Dieu auquel il ne croit plus. Asaka a fui son pays (Haïti, suppose-t-on, même si ce n’est jamais nommé) pour s’installer dans les Abruzzes. Une région de montagne, là aussi, que lui avait vanté un secouriste italien. Trop de choses à oublier, valait mieux repartir à zéro, ailleurs.
La vie en Italie est difficile pour les extracommunautaires, les « extracom » ainsi abrégé dans ce récit. Grâce à sa gentillesse et sa patience, Asaka parvient toutefois à s’installer. Un vieux commerçant lui fait confiance et lui propose de reprendre sa boutique de photocopies. C’est là qu’il rencontrera Mariagrazia, une italienne de trente-cinq ans qui a tendance à tomber amoureuse d’étrangers, sûrement une envie de quitter ce pays qui l’étouffe.
Il forme un couple mixte en plusieurs sens du terme. Asaka est aussi tempéré que la belle italienne est jalouse et expressive.L’auteur connaît bien et décrit parfaitement cette Italie où la famille est souvent envahissante, où les tendances racistes et fascistes reviennent au galop quand les choses se gâtent pour les gens du pays.
Il a vécu aussi pour si bien le détailler les scènes de tremblement de terre. Quelques secondes de vacarme où l’on reste figé pour ensuite s’évanouir dans un silence mortel que seul viendra rompre les sirènes et les cris.
Malgré ces situations dramatiques, Louis-Philippe Damlembert parvient à alléger le récit grâce à un style simple et fluide et surtout à une vision parfois humoristique des relations sociales. La narration alterne des cris et des respirations, et les points de vue d’Asaka ou de Mariagrazia.
L’ensemble est un mélange d’amour et de réactions de rejet, de beauté et de violence de la nature, de mort et d’espoir.

J’ai lu ce roman en tant que jurée pour le prixocéans et il entre aussi dans le cadre du Challenge

challengeamoureux_4

 

 

Auteur

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Commentaires

15 mars 2014 à 9 h 26 min

Je ne sais pas s’il me plairait mais le sujet n’est pas mal.



15 mars 2014 à 10 h 21 min

Il me fallait au moins que le premier livre de la sélection me plaise pour ne pas me bloquer sur les suivants.
Pour Gouverneurs de la rosée, il a très bonne presse… c’est sans doute moi qui n’avait pas l’esprit à cela, et à cette écriture, ou un mauvais moment pour le lire…



15 mars 2014 à 15 h 10 min

Le titre est magnifique, mais le résumé ne me tente pas plus que ça…



16 mars 2014 à 14 h 33 min

Ah cela tombe bien si c’est pour la sélection d’un juré en plus! Merci pour ta participation!



16 mars 2014 à 16 h 05 min

C’est un récit qui pourrait me plaire, me semble-t-il…



alexmotamots
17 mars 2014 à 13 h 12 min

Un sujet difficile, mais un roman qui a l’air très beau.



29 mars 2014 à 17 h 00 min

Trop beau roman, franchement j’aime bien sa m’intéresse beaucoup, et c’est parti pour la lecture 😉 😉 😉



30 mars 2014 à 22 h 45 min

Je t’en pris! Mais dit je peux avoir un petit résumé de la totalité de l’histoire s’il te plaît? Merci d’avance



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