Titre : Spotlight
Réalisateur : Tom McCarthy

Il est assez rare que je vous parle de cinéma. Ayant gagné deux places pour Spotlight lors d’un concours organisé par Le Point, je souhaite les remercier en faisant part de mon avis en toute objectivité.
Spotlight est le nom d’un service du Boston Globe chargé de mener des enquêtes d’investigation pour le journal. Dirigé par Walter Ronbinson ( Michael Keaton) , ce service comprend trois journalistes dont Michael Rezendes ( Mark Ruffalo) et Sacha Pfeiffer ( Rachel McAdams).
Lorsque Marty Baron ( Liev Schreiber), un journaliste juif de Floride rejoint le Boston Globe, il demande à Spotlight d’enquêter sur un prêtre accusé de pédophilie. Chaque membre prend à cœur cette enquête. Rezendes avec sa fougue, Sacha avec son éducation catholique et Walter en tant que natif de cette ville atypique de Boston sous la coupe du cardinal Law.
Marty Baron, obstiné et ténébreux ne se laissera pas acheter par ce cardinal qui, depuis des années dédommage avec l’aide d’avocats obéissants et vénaux les familles des victimes.
En 2001, de nombreuses familles modestes de Boston ont une foi absolue en l’Église catholique et sont prêtes à tout pour garder la reconnaissance de leur prêtre. Le cardinal Law a une large emprise sur les institutions de la ville.

Après des mois d’enquête, interrompus par les attentats du onze septembre, avec l’aide ( tout d’abord réticente) de l’avocat arménien, Mitchel Carabedian ( Stanley Tucci), avocat des victimes qui ne croit plus au pouvoir d’une certaine presse et d’une association de soutien aux victimes, Spotlight va identifier près de 80 prêtres pédophiles couverts pas le cardinal Law.
Sidération, regret de n’avoir pas su traiter ce sujet des années plus tôt quand tant de témoins avaient attiré l’attention du Boston Globe, colère et détermination enflamment les journalistes.
Inspiré de faits réels, le sujet est capital et ce film a le mérite de le traiter. Le jeu d’acteurs est excellent avec Mark Ruffalo, obstiné, entier, un peu borné mais déterminé, avec Michael Keaton, plus mesuré, conscient de son appartenance et de ses erreurs, une Rachel McAdams, sérieuse et efficace qui aurait pu être plus évidente dans son rôle de catholique et Stanley Tucci, professionnel, méfiant qui donne la note d’émotion retenue dans cette sale affaire.
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Mais il me paraît évident que ce film aurait gagné en efficacité avec davantage de rondeur, de tension dramatique. Souvent, il m’a semblé que l’objectif était de relater un fait réel, de témoigner sur ce scandale qui, pendant des années a touché Boston mais aussi de nombreux autres États et pays, se rapprochant davantage du documentaire. Le casting permettait de faire un excellent film poignant, il reste un très bon film avec un superbe casting sur un sujet de société qui reste en permanence d’actualité.
Après ce scandale, le cardinal Law a été nommé archiprêtre d’une des plus grandes basiliques de Rome.
Dans le film, lorsque les croyants s’interrogent sur la foi suite à ce scandale, une des réponses majeures est de dire qu’il faut savoir distinguer la foi universelle et la foi en l’Église. De toute évidence, Spotlight met en lumière la nécessité d’évolution de cette dernière.

Voir aussi l’avis d’Unidivers.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

20 février 2016 à 21 h 26 min

Avec tous ces acteurs que j’aime, il faut que je le vois 🙂



22 février 2016 à 12 h 10 min

Comme toi, c’est le casting et le sujet qui me donnent envie de le voir. Je le ferai dès qu’il sera en VOD.



29 février 2016 à 12 h 28 min

Une grosse claque chez moi !



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