FalletTitre : Au bon rivage
Auteur : René Fallet
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 208
Date de parution: 1970, Collection Empreinte 19 mai 2016

Certaines lectures sont dépaysantes par l’environnement, Au beau rivage l’est par l’époque. Cette comédie burlesque a le ton des vieux films, la gouaille des banlieues parisiennes et des accents de bal musette.

Antoine est le patron de la pension « Au beau rivage ». Son plaisir est de jouer tous les soirs de l’accordéon. Mais le bal musette ne fait plus recette et les clients sont rares. A part quelques habitués qui tapent la belote… Tous des personnages hauts en couleurs! Pédalo rêve de sprint, toujours grimpé sur son vélo. Sa femme Blanche est une ancienne prostituée. Martinique et Fernand, amoureux transi de la fille du patron, sont maçons. Pierre, appelé 6.4.2, pêcheur à la ligne, n’a plus qu’un objectif depuis qu’il a gagné au tiercé, attraper Victor, un brochet monstrueux.
Et puis il y a bien sûr, le gendarme, Barberine marié à la grosse Georgette qui le trompe avec Martinique. Et les ennemis du conflit israélo-palestinien avec Bouyaya et le tailleur juif, Bidersbaum.
Nous voici dans une drôle de crémerie!
Mais il y a aussi la tristesse de ce pauvre Antoine, fâche avec la musique. Il agresse un voisin, Monsieur Pineau, venu faire entendre un disque de Sockhausen. Sa violence lui vaut deux mois de prison. Quand il revient, Antoine est transformé. Les journées vides lui ont ouvert le monde du rêve.
Antoine refuse de se réhabituer à la réalité.
 » J’en dis qu’ils sont drôlement jolis, tes rêves. Faut continuer, Antoine, si tu es bien avec eux. Maintenant que tu les as trouvés, faut qu’ils restent avec toi. »
L’arrivée inattendue d’Émile, un ancien copain de prison lui redonne le goût du risque et du rêve.
Ce dernier s’installe au Bon rivage  » comme un coq en plâtre » au grand regret de Berthe, la femme d’Antoine dont la cervelle  » crouscougnoute la cancoillotte » ( je ne pouvais pas rater cette expression) mais pour le plus grand plaisir de sa fille Henriette.
 » on ne s’ennuie pas ici, apprécia Martinique, on devrait payer des suppléments pour ce qui est des attractions. »

Un roman, un peu daté, qui rappelle les meilleurs vaudevilles de l’époque.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

9 juin 2016 à 15 h 52 min

Bof, pas trop tentée par ce vaudeville.



10 juin 2016 à 7 h 02 min

Bonjour! De Fallet, je ne connais que ses grands classiques mais ce petit ouvrage a l’air vraiment pétillant ; et puis ça se déroule dans une pension… je le note pour cet été !



10 juin 2016 à 17 h 30 min

j’ai entendu pas mal parler de Fallet mais ne l’ai pas encore lu



11 juin 2016 à 17 h 16 min

René Fallet… Un mec bien. Un auteur que l’on ne connait plus que par certains films tirés de ses livres. Ses livres avaient deux veines : la veine vin rouge et la veine whisky !



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