Titre : Coyote
Auteur : Colin Winnette
Littérature américaine
Titre original : Coyote
Traducteur : Sarah Gurcel
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 120
Date de parution : mai 2017

 

Dès les premières lignes, le décor est installé. Une maison isolée, une famille qui prend son repas sur la galerie de la maison, les parents qui boivent plus que de raison et une fillette qui gratte les têtes de clou des planches de la terrasse. Des coyotes au loin. Parfois, il y en a un qui s’approche et le père le tue à coups de pelle.
La mère met l’enfant au lit. Le lendemain, la fillette a disparu.
On ne saura rien de ce qui s’est passé.
La mère raconte les jours qui suivent, évoquent le passé de sa fille, son couple. Elle s’accroche aux espoirs fugitifs, celui d’une émission télé, celui d’un détective irlandais. Mais au fil des mois, tout le monde les oublie. La mère s’accroche pour tenter de faire parler de sa fille.
Celui qu’elle appelle  » le père de ma fille« ,  » un type moche, violent, idiot et faible » est plus résigné mais, en dehors des périodes où il se bat avec sa femme qui n’hésite pas à lui rendre les coups, il semble la soutenir.
Dans ce court récit, rien n’est évident. Chaque lecteur trouvera les signes qui le portent vers une version de ce qui a pu se passer.
Tout est vu du point de vue de la mère. Sa folie est-elle plus large que la conséquence de la douleur? Le père violent est-il capable de tuer autre chose qu’un coyote ou un sanglier?

L’ambiance est sombre. Le style est percutant avec l’authenticité, le naturel des êtres simples, des êtres torturés par la douleur. C’est un court récit marquant mais qui peut laisser un lecteur sur l’attente, l’incompréhension.
Personnellement, j’ai aimé ce ton, cette ambiance, ce personnage de la mère qui vous entraîne dans sa folie, dans ses espoirs, dans son monde.

 

 

 

 

 

 

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

6 juin 2017 à 11 h 26 min

Même si la folie de la mère me fait un peu peur, tu me tentes.



6 juin 2017 à 11 h 30 min

Une histoire forte et dérangeante. Je me suis demandée si la mère n’était même pas plus folle encore que ce qu’on nous dit. Ne serait-elle pas l’auteur du fait qui la taraude ?



6 juin 2017 à 14 h 01 min

Je me laisserai bien tenter, même si j’ai quelques craintes.



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