Titre : Trio pour un monde égaré
Auteur : Marie Redonnet
Editeur : Le Tripode
Nombre de pages : 196
Date de parution : 4 janvier 2018

Marie Redonnet est une auteure singulière. Son univers étrange, ses personnages insolites en quête d’une chose assez indéfinissable perturbent le lecteur. Ses livres témoignent à l’évidence de son héritage personnel. Héritière d’une famille en souffrance, elle a longtemps suivi une psychanalyse .
Dans ce nouvel opus, nous suivons trois personnages. Deux hommes et une femme en rupture d’identité.
Willy Chow a participé à un mouvement révolutionnaire. Il vit aujourd’hui reclus dans sa propriété à Salz ( chez Marie Redonnet les lieux sont souvent imaginaires).
«  L’égarement fait partie de mon chemin. »
Son passé et la violence resurgissent avec l’arrivée de Jimmy Fango, ancien frère d’armes.

Medi Soro, scientifique de haut-niveau, se retrouve en prison sous le nom de Douglas Marenko après son exil au-delà de la frontière. Qui est-il vraiment? Qui est Olga qui prétend être sa femme?

Tate Combo, jeune femme noire de Mokambé, vient de débarquer clandestinement à Piros. Bram Rift, photographe visionnaire voit en elle une déesse. En cinq ans, il la métamorphose à coup de chirurgie esthétique en idole blanche pour une revue au papier glacé.
«  Mais devenue blanche, ma couleur continuait de rayonner. Sur les photos de Bram Rift, elle triomphait alors même qu’elle avait disparu. C’était là ma victoire secrète! »
Après l’effondrement des tours, elle devient la mère adoptive d’un jeune adolescent dans le quartier des brumes.

Cet univers imaginaire parle pourtant de notre monde avec ses frontières, ses quartiers délaissés, le trafic d’armes ou de cerveaux, la dictature et l’affrontement de bandes rivales. Mais il faut savoir se laisser transporter par l’imaginaire de l’auteure. Et ce n’est pas chose facile.

Fort heureusement, le livre comprend une postface que j’ai trouvé très intéressante. L’auteure y aborde son difficile parcours d’écrivain. Elle nous donne ainsi la clé de ses inspirations et de la construction de son oeuvre. Cette confession est à la fois passionnante et émouvante.

Du même auteur, La femme au colt 45

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

5 janvier 2018 à 0 h 03 min

J’ai noté ce livre et ta chronique me donne encore plus envie de le découvrir



5 janvier 2018 à 18 h 53 min

A lire ton billet je retrouve tout à fait mon état à la lecture de ce livre : un univers difficile à pénétrer, qui déconcerte… Je ne sais toujours pas si j’ai aimé ou pas.



8 janvier 2018 à 15 h 13 min

La post-face semble la plus intéressante.



Une Comete
12 janvier 2018 à 12 h 06 min

Une lecture qui me semble difficile d’accès, peut-être pour plus tard, j’ai l’impression qu’il faut être un peu armé pour rentrer dedans…



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