Titre : La femme au colt 45
Auteur : Marie Redonnet
Éditeur : Le Tripode
Nombre de pages : 128
Date de parution : 7 janvier 2016
Bel accueil pour ce court récit d’exil de Lora Sander, comédienne vedette du Magic Théâtre détenu par son mari Zuka en Azirie.
Son mari, opposant pacifiste à la dictature du général Rafi vient d’être arrêté. Son fils, Giorgio s’est engagé dans l’insurrection armée. Lora doit fuir seule, passer la rivière et se réfugier dans le pays limitrophe de la Santarie.
Avec des contacts, des papiers, de l’argent et surtout le colt 45 hérité du père qu’elle détestait, Lora s’émancipe en quelque sorte et retrouve sa vraie nature de jeunesse, prompte à tirer sur ceux qui l’empêchent de fuir.
Rencontres enrichissantes, dangereuses, amicales, protectrices, elle passe d’un asile ou d’un métier à l’autre.
A cinquante ans, elle redevient jouissive, séductrice, joueuse comme l’actrice qu’elle a toujours été.
Avec un colt qui doit remplir sa mission, elle s’affranchit d’un pays, d’un mari, d’un père.
» Je l’aime pour sa faiblesse et ses contradictions et aussi pour son désir de sortir de lui-même en vivant avec les oiseaux. »
Ce récit a la fraîcheur d’un roman d’initiation mais c’est celui d’une cinquantenaire en exil.
» Je ne suis pas partie pour me perdre, mais pour me sauver. »
Commentaires
Récit court mais intense. L’écriture sèche contribue à faire passer les messages. J’ai bien apprécié.
J’ai surtout apprécié le personnage, sa libération au fil des épreuves. L’auteur manie aisément gravité et légèreté
Je le vois beaucoup passer ces derniers jours et je dois t’avouer qu’il me laisse perplexe… Le postulat a tout pour me plaire mais l’écriture me semble un peu « sèche » justement, j’aime les rondeurs et le moelleux en ce domaine ! 😀 Pas le mou ni le mièvre non plus !!!^^
J’aime l’idée du récit ( un exil qui n’éloigne finalement pas seulement de la dictature), le personnage, le fil conducteur mais effectivement il y a peu d’émotion.
Je l’ai noté, très attirée et tu confirmes
Il m’attend , je le lirai plus tard ( car j’ai lu trop d’avis dessus dont je suis encore imprégnée)
Oui, on en parle beaucoup sur les blogs.
Tu me tentes bien avec ce roman, j’aime l’idée d’un apprentissage – émancipation à la cinquantaine 🙂
Oui j’ai trouvé ça intéressant. Un exil qui la libère d’une dictature mais aussi d’une vie qui ne lui convenait pas apparemment ( sans qu’elle n’en soit vraiment consciente au départ)
J’aime beaucoup la phrase de conclusion de ta chronique.
Très tentée, il m’attend d’ailleurs ! 😉
Bonne lecture
Ma libraire me l’a conseillé, mais j’ai préféré prendre Bojangles.
Après avoir lu les deux, j’aurais fait le même choix.