Titre : New York mis en scènes
Auteur : Jean-Michel Frodon
Editeur : Espaces & Signes
Nombre de pages : 128
Date de parution : novembre 2016
Une grande ville inspire les cinéastes. Si les grands espaces américains se sont étalés au fil des meilleurs westerns, New York se voit au cinéma dans sa verticalité. Il suffit de voir la statue de la liberté ou l’Empire State Building pour savoir que l’action se passe à New York.
Woody Allen et Martin Scorcese ont consacré une grande partie de leur filmographie à cette ville, apportant leur lumière sur les ponts, lieux et quartiers.
Il y a peu de films sur l’histoire fondatrice de New York, il ne faut pas écorner le mythe. New York est une ville du XXe siècle. L’histoire commence avec l’arrivée des migrants à Ellis Island, la promesse du rêve américain qui tourne vite à la désillusion puis très vite la violence engendrée par les antagonismes sociaux et ethniques. Le gangstérisme et la mafia italienne vue par Scorcese et Coppola, la mafia chinoise ( L’année du dragon de Michael Cimino), juive ( Il était une fois en Amérique de Sergio Leone) puis la condition des Noirs ( Ragtime de Milos Forman…)
Le cinéma s’est ensuite tourné vers l’impitoyable finance avec Wall Street ( Un roi à New York de Charlie Chaplin, Wall Street d’Oliver Stone…)
Jusqu’au jour où cette ville violente fut elle-même la cible des violences avec l’attentat du onze septembre, « l’évènement le plus vu de toute l’humanité » qui continue de hanter l’univers du cinéma.
Mais, à contrario, le cinéma inspire aussi ceux qui découvrent la ville. Qui ne se souvient pas d’une scène d’un film que l’on a aimé devant un pont, un bâtiment, un lieu ou un jardin? Même si certains endroits n’existent plus, et c’est cela aussi la magie du cinéma, se souvenir et constater l’évolution d’une ville, certaines scènes sont inoubliables.
L’arrivée aux Etats Unis du personnage de L’émigrant ( Charlie Chaplin 1917) avec la statue de la liberté. King Kong ( Cooper et Schoedsack 1933) perché en haut de l’Empire State Building. Le quartier de Greenwich Village dans Inside Llewyn Davis ( Frères Cohen 2013). Central Park avec Marathon Man ( John Schlesinger 1976). Et pour terminer en beauté, Marilyn Monroe dans Sept ans de réflexion ( Billy Wilder 1955) sur la bouche d’aération situé sur le trottoir au coin de Lexington et de la 52nd Street.
Je n’ai cité ici que quelques titres de films mais l’index final comprend 13 pages de références avec tous les genres et les époques. J’ai apprécié aussi les treize planches finales qui posent quelques scènes de films sur des quartiers de New York.
Si le format poche est appréciable pour emmener ce livre en voyage, je regrette qu’il ne mette pas suffisamment en valeur les photos.
En tout cas, cette petite collection Ciné Voyage est une approche originale pour découvrir une ville. Elle plaira tant aux cinéphiles qu’aux amateurs de voyages.
Je remercie Babelio ( Masse critique) et l’éditeur Espaces & Signes pour ce beau voyage à New York et dans le monde du cinéma.
Commentaires
Je ne connaissais pas, mais le concept est plutôt sympathique 🙂
J’avais lu New York Escapades littéraires qui permet de découvrir une ville avec des extraits d’oeuvres d’auteurs célèbres. Une approche intéressante aussi. Avec le cinéma c’est plus visuel.