Titre : Tangerine
Auteur : Christine Mangan
Littérature américaine
Titre original : Tangerine
Traducteur : Laure Manceau
Editeur : Harper et Collins
Nombre de pages : 320
Date de parution : 2 mai 2019

 

Alice et Lucy se sont connues à l’internat de Bennington dans le Vermont. Toutes deux orphelines, elles se sont rapprochées. Leur caractère est toutefois bien différent.

Alice souffre d’angoisses depuis la mort de ses parents dont elle se sent responsable. C’est une fille peu sûre d’elle, très dépendante. Sous tutelle, sa fortune est gérée par tante Maude jusqu’à sa majorité. Lucy semble beaucoup plus mature et insaisissable. Les deux filles se quittent fâchées suite à un étrange accident qui laisse Alice soupçonneuse.

Nous retrouvons Alice à Tanger en 1956. Toujours perturbée et assistée, elle a suivi son mari, John, un homme arriviste qui est surtout intéressé par sa fortune. Alice s’isole de plus en plus dans cette ville qui l’effraie. Jusqu’au jour où Lucy débarque chez elle. Très vite, l’américaine se coule dans l’ambiance de cette ville surchauffée, dangereuse qui s’apprête à accéder à l’indépendance.

Lucy ouvre les yeux d’Alice tant sur le véritable comportement de son mari que sur la beauté de Tanger. Une ville mystérieuse comme Lucy, qui se cache sous plusieurs noms. Tingis cache en sous-sol le cimetière de la cité phénicienne. Que cache l’énigmatique Alice derrière son passé et ses manigances?

Dans un va et vient perturbant entre les pensées d’Alice et de Lucy, Christine Mangan crée une atmosphère hitchcokienne dans la touffeur d’une Tanger en ébullition. Les sentiments d’Alice sont assez  insaisissables : manipulation, amour, jalousie. Lucy nous entraîne elle aussi dans le doute au fur et à mesure que l’étau se resserre autour d’elle.

Le récit est plutôt bien men sur le plan de l’analyse psychologique. Si la ville de Tanger est un personnage à part entière, j’aurais aimé qu’elle prenne encore davantage d’espace. Les personnages secondaires restent trop insaisissables. Est-ce une façon de surenchérir sur le mystère? C’est peut-être ce qui m’a gênée dans ce face à face sulfureux.

Mais pour un premier roman, c’est une belle maîtrise de la tension psychologique entre plusieurs personnages. Les studios de cinéma ne se sont pas trompés et nous promettent une belle adaptatIon avec Scarlett Johansson dans le rôle d’Alice.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

24 mai 2019 à 11 h 28 min

Je ne savais pas qu’une adaptation était prévue. Merci pour l’info.



25 mai 2019 à 19 h 48 min

Ce roman est très intriguant. Je me laisserais peut-être tenter, bien que je ne sois pas une fan au premier abord des romans noirs ou thrillers. Mais l’atmosphère a l’air vraiment complexe et psychologique, ce que j’aime vraiment en littérature ! Merci pour ta critique !



25 mai 2019 à 22 h 06 min

Lecture en cours, je
Ne lis pas ton post mais plus tard ! 😉



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