Titre : Les oiselles sauvages
Auteur : Pauline Gonthier
Editeur : Julliard
Nombre de pages : 208
Date de parution : 14 octobre 2021

 

Mouvement de Libération des Femmes

En 2017, Madeleine a 67 ans. Sage-femme, elle a donné la vie mais n’a jamais été mère. En octobre 1970, elle quitte sa famille et sa terre natale pour poursuivre des études à Paris. Là, elle rencontre Catherine qui l’incite à participer à un groupe de femmes. Ce sont les débuts du MLF. Ensemble, elles vont créer un journal et manifester pour le droit à l’avortement.

Qui s’en souvient encore?

En mars 2017, nous croisons la route de Mathilde, journaliste pour la rubrique économique d’un quotidien. Elle vit en couple avec Aurélien, sans grande passion depuis qu’il l’a déçue. Quand elle rencontre Alix, elle tombe amoureuse de cette lesbienne assumée. Alix lui parle de toutes ces féministes qui se sont battues dans les années 70. Toutefois, malgré les luttes des générations précédentes, elle se frotte aux difficultés que rencontrent ceux qui veulent vivre différemment.

IVG et IAD, les combats continuent

Dans les années 70, les femmes ont lutté pour avoir le choix de ne pas être mère. En 2017, Alix se bat pour avoir le droit d’enfanter. Pour une Insémination Avec Donneur, elle doit se rendre à Namur. Mathilde pourra-t-elle la suivre sur ce projet?

J’éprouve une sincère admiration pour son courage, car il en faut encore, il en faut toujours, pour faire quelques pas de côté.

En zoomant sur ces deux époques, Pauline Gonthier se pose la question de la maternité. Peut-on lutter pour le droit à l’avortement, être féministe, puis avoir envie de faire un enfant, de rentrer dans le moule du couple classique. Alix assume son homosexualité mais son besoin de devenir mère, « d’être comme les autres » la déstabilise.

 

Construction alternée

L’auteur alterne les deux époques, les deux chemins de vie, deux luttes différentes pour vivre ou pas son homosexualité. Les chapitres sont assez courts, l’alternance rapide, ce qui ne permet pas de s’installer avec Madeleine ou Mathilde. Elles se fondent l’une en l’autre, se ressemblent. Et quelque soit l’époque, la femme doit toujours lutter pour disposer librement de son corps.

 

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

18 novembre 2021 à 13 h 05 min

Les deux personnages se fondent, dis-tu. est-ce que cela t »a gêné ?



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