Sur la route de jostein

Titre : Paradaïze
Auteur : Fernanda Melchor
Littérature mexicaine
Titre original : Páradais
Traducteur : Laura Alcoba
Editeur : Grasset
Nombre de pages : 220 
Date de parution : 9 mars 2022

 

La résidence Paradaïze

Lotissement de grand standing, la résidence Paradaïze accueille de riches mexicains comme les Maroño ou Franco Andrade, un adolescent obèse qui vit avec ses grands-parents.
Franco est obsédé par la clinquante Madame Marian Maroño. Une obsession qu’il confie à Polo, le jardinier de la résidence.
Polo est un garçon tranquille. Même si parfois, il a envie de tout envoyer en l’air, las de ramasser les ordures des riches résidents.

Polo, un rêve brisé

Polo aimait pêcher avec son grand-père. Il rêvait d’acheter son propre bateau. Mais à la mort de ce dernier, sa mère le contraint à travailler au Paradaïze. D’autant plus qu’elle l’empresse d’épouser sa cousine Zorayda. Si Polo reconnaît avoir plusieurs fois abusé de Zorayda, il n’est pas certain d’être le père de l’enfant qu’elle porte. Sa cousine a couché avec tout le village!
Piégé par sa mère, contraint d’être le larbin des riches, Polo passe de journées de travail sous-payées à des soirées miteuses à boire avec Franco ou entre sa mère et Zorayda. Un enfer qu’il nous confie dans ce monologue.

Survivre dans ce pays pourri

Entraîné dans les divagations de Franco et tenté de rejoindre Milton dans une organisation mafieuse, Polo s’apprête à commettre l’irréparable pour sortir de sa misère.
Si l’errance de Polo est bien mise en évidence, son univers, celui d’une jeunesse perdue, est violent et vulgaire ( ce n’est pas un hasard si on lit une citation de Virginie Despentes sur la jaquette du livre).
L’environnement reste assez flou. Rien de précis sur « ces gens-là ». La fin est ouverte avec la possibilité d’une libre interprétation du lecteur.

Polo est un personnage intéressant qui reste en mémoire mais son environnement m’a laissé un sentiment assez désagréable.