McCann1Titre : Et que le vaste monde poursuive sa course folle
Auteur : Colum McCann
Editeur : Belfond

Résumé de a de couverture :
Dans le New York des années 1970, un roman polyphonique aux subtiles résonances contemporaines, une œuvre vertigineuse. 7 août 1974. Sur un câble tendu entre les Twin Towers s’élance un funambule.
Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires. Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu’il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ;
dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n’avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants… Une ronde de personnages dont les voix s’entremêlent pour restituer toute l’effervescence d’une époque. Porté par la grâce de l’écriture de Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l’histoire d’un monde qui n’en finit pas de se relever.

Mon avis:
C’est un livre magnifique qui partant d’un évènement très original ( traversée entre les deux tours jumelles d’un funambule), va décrire un épisode de vie d’une dizaine de personnes. Chacun d’entre- eux vit soit une souffrance personnelle, soit une passion ou les deux à la fois. Ainsi, Corrigan, un irlandais émigré voue sa vie à Dieu et n’a qu’une passion qui est d’aider son prochain.
Il vit dans la misère et éprouve une crise de conscience entre sa foi, son vœu d’abstinence et son amour pour une infirmière.
Mais c’est aussi la vie de prostituées, Tillie et sa fille Jazzlyn, deux protégées de Corrigan, celle de Claire qui vit dans les beaux quartiers mais souffre de la mort de son fils au Viet-Nam.
Toutes ces souffrances sont très bien décrites mais ne sont jamais des fatalités ou des scènes de misérabilisme. Par contre, j’ai vécu avec chacun les errements, les indignations et les questionnements. Que ce soit avec Corrigan qui s’interroge sur sa foi  ou avec Lara qui vit mal sa culpabilité dans l’accident de Jazzlyn.
Ce qui est remarquable aussi dans ce livre est l’imbrication des destinées. Tous les personnages sont plus ou moins reliés entre-eux et l’auteur nous fait découvrir chaque point de vue. Les liens apparaissent au fur et à mesure de l’histoire.
Le style d’écriture respecte parfaitement le caractère du personnage. Ainsi les paragraphes consacrés à Tillie en prison seront sous un style plus vulgaire et violent.
Au fil du livre, on retrouve ce fil conducteur du funambule. Tel son câble tiré entre les deux tours, son aventure est l’ossature du livre, sans en être l’histoire principale.
C’est un livre que je conseille vivement pour son écriture, pour sa construction, pour ses personnages et pour son histoire.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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