Titre : Une part de ciel
Auteur : Claudie Gallay
Éditeur : Actes Sud
Nombre de pages : 448
Date de parution : 21 août 2013
Auteur :
Née en 1961, Claudie Gallay vit dans le Vaucluse. Elle a publié aux éditions du Rouergue L’Office des vivants (2000), Mon amour, ma vie (2002), Les Années cerises (2004), Seule Venise (2004, prix Folies d’encre et prix du Salon d’Ambronay), Dans l’or du temps (2006) et Les Déferlantes (2008, Grand Prix des lectrices de Elle). Aux éditions Actes Sud : L’amour est une île (2010) et Une part de ciel (2013).
Présentation de l’éditeur :
Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n’est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse…
Dans le gîte qu’elle loue, à côté de la scierie, Carole se consacre à une traduction sur la vie de Christo, l’artiste qui voile les choses pour mieux les révéler. Les jours passent, qui pourraient lui permettre de renouer avec Philippe et Gaby un lien qui n’a rien d’évident : Gaby et Philippe se comprennent, se ressemblent ; Carole est celle qui est partie, celle qui se pose trop de questions. Entre eux, comme une ombre, cet incendie qui a naguère détruit leur maison d’enfance et définitivement abîmé les poumons de Gaby. Décembre s’écoule, le froid s’installe, la neige arrive… Curtil sera-t-il là pour Noël ?
Avec une attention aussi intense que bienveillante, Claudie Gallay déchiffre les non-dits du lien familial et éclaire la part d’absolu que chacun porte en soi. Pénétrant comme une brume, doux comme un soleil d’hiver et imprévisible comme un lac gelé, Une part de ciel est un roman d’atmosphère à la tendresse fraternelle qui bâtit tranquillement, sur des mémoires apaisées, de possibles futurs.
Mon avis :
Claudie Gallay avait fait une entrée très remarquée dans le monde littéraire avec Les déferlantes, un roman passionnant qui mêlait mystère, famille et rencontres. L’auteur aime les régions de France puisque son premier roman se passait à La Hague, le second à Avignon et celui-ci dans la Massif de la Vanoise. L’environnement a toujours une place importante au cœur des passions familiales.
Une fois de plus, l’histoire de cette famille est mystérieuse. Carole revient dans son village natal suite à l’invitation étrange de son père, éternel voyageur. Elle retrouve son frère Philippe, garde forestier, sa sœur Gaby qui est la moins chanceuse de la famille mais aussi Jean, un ancien amour de jeunesse. Son village est en train de changer avec ce projet de piste de ski, elle retrouve toutefois les ruines de la maison de ses parents détruite par l’incendie qui a marqué son enfance.
Carole est dans ne mauvaise passe. Ses filles ont quitté la maison, son mari a repris sa liberté. Se retrouver dans son lieu d’enfance lui rappelle qu’elle fut souvent choisie à la force du regard.
Ce roman possède toutes les composantes pour faire une très bonne histoire : un souvenir de famille, des relations fraternelles, un paysage d’exception, un projet qui remet en cause le village, des personnages atypiques et attachants (Gaby, Marius, Diego, la Baronne), un amour sincère des animaux, l’histoire de l’artiste Christo en filigrane, mais l’osmose ne s’est pas faite.
J’ai beaucoup apprécié le personnage de Gaby pour son naturel, sa bonté, sa ligne de conduite. De nombreux personnages secondaires ont une personnalité attirante comme La Baronne dévouée à son chenil, Diego et son puzzle, Marius ce gosse qui refuse secrètement d’être un vaurien comme ses frères, La Môme jeune fille en quête d’identité. Par contre, Carole se complait dans la lenteur et les regrets. Même si son humeur maussade est justifiée, elle reste toujours dans la demi mesure et finit par agacer à force de ressasser le passé.
» La plus grande des solitudes, a dit Sam, c’est quand plus personne ne partage vos souvenirs. Quand plus personne ne vous a connu enfant, que plus personne ne sait votre passé, votre jeunesse. Vous ne pouvez plus parler de vous alors vous vous repliez et vous vous taisez. »
Les phrases courtes, les scènes répétitives, les passages d’une grande banalité ont accentué cette impression de lenteur et de pesanteur.
Je pense que le style a complètement anéanti l’émotion et l’intérêt que j’aurais pu avoir pour cette histoire qui possède pourtant de nombreux atouts.
Commentaires
J’ai « Les déferlantes » dans ma PAL, mais c’est un sacré pavé, du coup ça me décourage un peu.
Ne crains pas de te plonger dedans, ça se lit assez vite. Et je trouve que c’est son meilleur roman.
J’avais aimé les précédents, mais tu me refroidis. Je vais attendre de voir si la bibliothèque l’achète pour le lire, dans le cas contraire, tanpis
Je n’avais pas lu le second. Lis d’autres avis, je n’étais peut-être pas dans l’humeur adéquate au moment de ma lecture.
J’avais adoré Les déferlantes. Je pense que je lirais celui-ci tout de même.
Moi aussi, j’avais aimé Les déferlantes. Je suis curieuse d’avoir ton avis sur celui-ci.
J’ai Les déferlantes dans ma PAL, je pensais le lire cet été mais je n’en ai pas eu le temps. Le sujet de ce roman me plait beaucoup, je le note !
J’ai préféré Les déferlantes. Bonne lecture
Je vais plutôt sortir Les Déferlantes de ma PAL, ce roman me semble intéressant mais ton avis me freine un peu. Quand il sortira en poche peut-être.
Je te conseille effectivement Les déferlantes. Et puis, ce sera un de moins dans la PAL. Je devrais me donner les mêmes conseils.
une atmosphère radicalement différente des déferlantes, c’est vrai. Mais j’ai beaucoup aimé cette lecture. Sans dote un moment où j’y étais particulièrement réceptive.
Je crois que c’est le personnage principal qui m’a lassée. Par contre, j’ai vraiment aimé les personnages secondaires, qui font toute l’histoire (assez, peut-être trop simple) me semble-t-il.
je l’ai commencé durant mes vacances et je l’ai reposé. J’étai contente de retrouver l’écriture de Claudie Gallay mais je ne sais pas si c’était lié au contexte mais j’y ai trouvé une forme de lenteur. Je le reprendrai plus tard..
Malheureusement, cela me semble une impression assez générale. Mimi avait eu la même sensation au départ mais elle a finalement aimé.
Dommage, le thème avait l’air pas mal, mais je passe mon tour pour l’instant, peur d’être déçue après avoir tellement aimé Les Déferlantes.
Attends de lire d’autres chroniques pour dêcider. Un avis de lecture dépend aussi de l’humeur et j’étais peut-être moins réceptive ce jour là ou j’en attendais trop après Les déferlantes.
J’avais trouvé « Les déferlantes » assez long et lent ! Du coup, j’ai un peu peur de lire un nouvezu Gallay … On verra bien !
Je te comprends. Même rythme pour ce nouveau roman
J’ai pu me le procurer à la bibliothèque, à bientôt pour mon avis.
J’espère qu’il te plaira. Pour moi, c’était une lecture en demi-teinte.
Je n’ai pas accroché avec ce roman, pourtant avant de le lire le sujet m’intéressait, j ‘ai trouvé dans le texte trop de lenteur, dommage.
On se rejoint donc sur cet avis de lecture.