reverdyTitre : Les évaporés
Auteur : Thomas B. Reverdy
Éditeur : Flammarion
Nombre de pages : 300
Date de parution : 21 août 2013

Auteur :
Né en 1974, Thomas B. Reverdy est l auteur de quatre romans aux éditions du Seuil : La Montée des eaux (2003), Le Ciel pour mémoire (2005), Les Derniers Feux (2008) et L Envers du monde (2010).

Présentation de l’éditeur :
A San Francisco, Richard B est recontacté par son ancien amour, Yukiko. Celle-ci sollicite le détective privé pour l’aider à retrouver son père. Tous deux partent au Japon… Ce roman suit quatre personnages en parallèle : Richard B, Yukiko, son père Kaze, et Akaïnu, un enfant des rues dont la famille a disparu dans un tsunami.

 

Mon avis :
Thomas B. Reverdy, en grand connaisseur du Japon, construit son roman autour d’un phénomène étrange de ce pays, les « johatsu ».
Des personnes, criblées de dettes ou témoins de sombres magouilles sont contraintes de disparaître, de s’évaporer, de devenir clandestin en leur pays.
Kaze, marié à Kazumi depuis trente cinq ans, travaillant dans une société d’investissement comprend les profits des investisseurs sur le site dévasté de Fukushima. Licencié, il doit disparaître. Sa fille, Yukiko, revient des Etats-unis avec son ami Richard B., détective et poète afin de retrouver Kaze.
Avec ces trois personnages et le jeune Akainu, un garçon de quatorze ans séparé de ses parents depuis le tsunami, nous découvrons ce Japon magnifique, ancestral mais brisé par la crise, l’omnipotence des yakuzas et par les récurrentes catastrophes naturelles.
L’auteur a su m’émerveiller par ses descriptions de sites naturels, m’interpeller par sa connaissance du pays et surtout m’émouvoir par son témoignage des conséquences du tsunami sur la nature et les hommes et grâce à ses personnages.
Yukiko a un charme fou entre son attachement au pays natal et son vécu aux Etats-Unis. Richard B. a le flegme, le naturel du cowboy et la rêverie d’un poète. Kaze est un homme intègre, gentil et soucieux des autres. Akainu est mon personnage fétiche avec la fragilité de l’enfance, sa solitude enfouie sous une volonté de faire face. Ses pensées et la retenue de ses larmes devant le paysage cauchemardesque de son village d’enfance nous valent un passage d’une grande émotion.
 » Ses yeux se sont emplis de larmes en une seconde, comme si elles attendaient derrière ses paupières, depuis dix mois, la moindre fissure, l’occasion de s’enfuir. »
 » Et peu à peu s’effacent les traces des hommes de la côte, comme s’ils n’avaient jamais existé. La décharge est tout ce qui en reste. Des vies réduites à leurs ordures, comme de la merde, tout juste bonne à engraisser les plantes, parce que la nature s’en fout bien de nous. Voilà ce que vous en pensez. C’est un mélange de rage et d’écœurement qui vous saisit à ce spectacle. Que voulez-vous y faire? L’impuissance, c’est peut-être cela , la honte. »
Un sujet original et intéressant, un pays, des personnages et un style remarquable, une émotion, tous les ingrédients du coup de cœur.

RL2013  Challengedelete

 

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

29 août 2013 à 7 h 23 min

Le sujet me tente énormément !



29 août 2013 à 9 h 26 min

Je le vois de plus en plus sur les blogs celui ci et il commence à m’intriguer !



29 août 2013 à 11 h 14 min

J’ai croisé ce livre en librairie et me suis attardée dessus, il me tentait bien. Ton avis me fait plaisir, ça me donne encore plus envie de le lire.
Au passage, j’ai un tag pour toi 🙂
http://surlaroutedejostein.wordpress.com/



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