Titre : En camping car
Auteur : Ivan Jablonka
Editeur : Seuil
Nombre de pages : 192
Date de parution : 4 janvier 2018
« Je propose une autre façon de parler de soi-même. Débusquer ce qui, en nous, n’est pas à nous. Comprendre en quoi notre unicité est le produit d’un collectif, l’histoire et le social. »
Avec cette volonté d’approche, je pensais que l’analyse primerait sur les souvenirs de vacances. Certes, Ivan Jablonka identifie le besoin du père, enfant de la Shoah, orphelin élevé dans des institutions privées, à rendre heureux et libres ses enfants.
L’auteur cerne aussi rapidement la société de consommation qui impose les faits et gestes des acheteurs. Le combi Wolkswagen mène les vacanciers sur la route de la liberté tout comme la parution du guide du routard en 1973.
Quelle aubaine pour une société post soixante-huitarde qui rêve de liberté et de l’accomplissement de soi!
« De six à seize ans, j’ai passé les vacances d’été en camping-car avec mon frère, mes parents, des amis à eux et leurs enfants. En quelques années, à bord de notre combi Wolkswagen, nous avons sillonné les Etats-Unis et une bonne partie du bassin méditerranéen, du Portugal à la Turquie et de la Grèce au Maroc. »
Pour ce couple de bourgeois ( le père est ingénieur et la mère professeur de français-grec-latin),le nomadisme est une source de culture et de sociabilité. Pour les « bobo-ecolo », la simplicité devient un luxe.
Ce récit se révèle être un bel hommage au père, une reconnaissance d’un type d’éducation.
« Le Combi fut la victoire et l’orgueil de mon père, le retournement de sa condition d’enfant paumé en père prodigue, pourvoyeur de bonheur, sauveur sauvé par ses enfants, capable de les guérir comme il l’avait été après la guerre. »
L’enfance construit l’homme en devenir. Ivan Jablonka semble avoir eu une enfance heureuse.
Les souvenirs de vacances représentent tout de même l’essentiel du récit et ils n’avaient pour moi que peu d’intérêt. Dommage, les bribes d’analyse étaient intéressantes.
Commentaires
Je ne le mets donc pas dans mes priorités!
Finalement j’ai bien fait de partir….encore un titre qui m’aurait sans doute ennuyée….
Autant j’ai adoré Laëtitia, du même auteur, autant celui-là ne me tente pas du tout…
Je ne suis pas très tentée, je passe…
Pas tentée non plus par le trop peu d’analyse.
Pas très attirée non plus
Trois abandons, je n’ai pas dû bien le vendre…
J’aim aimé, mais je suis restée sur ma faim aussi. L’intimiste c’est appréciable et la luminosité de ce roman vis-à-vis de l’histoire familiale d’Ivan Jablonka est une réussite, mais il était parfois très (trop ?) descriptif dans les souvenirs pour moi. Mais un joli moment quand même. 🙂
On se rejoint. Et, en parcourant ton blog, je pense que nous avons plus d’un livre en commun.
C’est exactement ce que je me suis dit hier en découvrant ton blog, il faut que je le visite un peu plus longuement d’ailleurs. 🙂