Titre : La blessure
Auteur : Jean-Baptiste Naudet
Éditeur : L’Iconoclaste
Nombre de pages : 304
Date de parution : 29/08/2018

La guerre est une bombe à retardement. Non seulement, elle blesse, fracasse et tue de jeunes hommes partis, le cœur vaillant, la tête pleine de souvenirs charnels à peine effleurés. Mais elle s’immisce aussi dans la tête et le cœur de celles et ceux qui sont restés au pays, blessant plusieurs générations.

 » Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble! »
(Baudelaire)

Robert Sipière, vingt ans à peine, part faire son service militaire en Algérie. On lui a promis le paradis kabyle, il trouvera un bourbier sanglant où, aveuglés par la peur et la haine, les soldats enchérissent sur la violence, des scènes de guerre macabres à faire gerber les « bleubites ».

Danielle, celle qu’il n’a serrée dans ses bras qu’une fois dans la mousse des forêts, est son seul lien avec l’humanité, sa raison de tenir jusqu’à la quille. Un lien épistolaire, une bouffée d’amour et de réconfort.

L’amour et les guerres fascinent et obsèdent. Les « mauvais garçons » aiment les jeux mortels.Fous de guerre, fous de la guerre.

Jean-Baptiste Naudet, correspondant de guerre, se brûle les ailes au souvenir du premier amant de sa mère. Comme lui, il connaîtra l’horreur des champs de bataille au Cambodge, au Rwanda, en Tchétchénie ou ailleurs. Comme elle, il vivra la noirceur des hôpitaux psychiatriques.  La guerre tue toute innocence.

Son témoignage, porté par la correspondance entre sa mère et Robert, sa perception de la guerre, fantasme de la puissance absolue sont d’une portée lumineuse, d’une sincérité touchante.

 

Accompagnés de Prévert, Hugo, Baudelaire, Rimbaud ou Barbara, les mots de l’auteur sont un vibrant hommage à Robert Sipière et Danielle Naudet, un récit sur la filiation mais aussi un appel à la paix, à l’amour et une demande de pardon à l’Algérie.

« Quelle connerie la guerre! »

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

31 août 2018 à 10 h 47 min

Une de me plus belles lectures de cette rentrée



31 août 2018 à 13 h 36 min

Plus je lis des retours, plus j’ai envie de le lire ! Merci ! 😀



1 septembre 2018 à 17 h 34 min

Une demande de pardon à l’Algérie ? Il fallait au moins ça.



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