Titre : L’automne est la dernière saison
Auteur : Nasim Marashi
Littérature iranienne
Titre original : Payiz fast-e Akbar-e sal ast
Traducteur : Christophe Balaÿ
Editeur : Zulma
Nombre de pages : 256
Date de parution : 4 janvier 2024

 

Trois amies

Leyla, Shabaneh et Rodja sont amies depuis l’université. Elles sont comme toutes les jeunes femmes d’aujourd’hui. Elles travaillent, sont indépendantes, sortent, s’amusent, sont amoureuses. Mais elles ont aussi leurs inquiétudes et leurs problèmes. Alors, elles sont là, les unes pour les autres. Si toutefois, elles parviennent à se confier.
Leyla ne pensait pas que son mari, Misagh, quitterait le pays sans elle. Il voulait qu’elle aussi s’inscrive dans une université étrangère, qu’ils partent ensemble. Elle a renoncé et traîne une tristesse sans fond depuis le départ de Misagh.
Shabaneh vit avec ses parents. Elle tient à rester près de son frère, handicapé mental et souffre-douleur de sa mère. Aussi hésite-t-elle à accepter la demande en mariage de son collègue. D’ailleurs, elle ne sait pas si elle l’aime. Elle le trouve si fade, parfois exigeant et dur. Il est loin de ses rêves alimentées par ses nombreuses lectures, loin de la gentillesse et de l’intelligence de Misagh.
Rodja veut quitter le pays. Elle a travaillé dur pour apprendre le français, réussir à être acceptée pour un doctorat à Lyon. Mais elle attend désespérément son visa.

Quitter son pays

Après les évènements de 2009, beaucoup d’Iraniens ont fui le pays. Dans ce récit, il y a ceux qui sont partis comme Misagh ou Samira, la sœur de Leyla, ceux qui souhaitent partir comme Rodja. Et ceux qui restent, résistent malgré les difficultés.
Leyla, Shabaneh et Rodja sont de cette génération intermédiaire, écartelée entre le monde de leurs mères et celui qu’habiteront peut-être leurs filles. Ce sont des femmes qui ont quitté leur village natal pour étudier et travailler à Téhéran. Mais elles craignent la solitude. Au point souvent de sacrifier leurs rêves.

Un roman mélancolique sur l’amitié

Nasim Marashi s’inspire de son parcours pour composer la vie de ses trois personnages. Leyla est journaliste. Après une démission, elle retrouve un poste dans un journal sans cesse fermé par les autorités. Beaucoup de jeunes souhaitent poursuivre leurs études à l’étranger. Mais l’obtention des visas n’est pas toujours facile.
Les comportements sont façonnés par la peur du passé, par l’incertitude du présent et par l’envie d’une autre vie. Au fond d’elles-mêmes, il y a ce rêve de l’insouciance, de l’amour , de liberté. Peuvent-elles le vivre dans leur pays où sont-elles contraintes à l’exil ?
En tout cas, ici, dans leur pays, elles peuvent s’appuyer sur leurs familles et cette belle et grande amitié qui les lié.

Un très bon premier roman qui m’incite à lire La mère des palmiers, paru le 6 février 2025.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

7 février 2025 à 11 h 38 min

Il est dans ma PAL depuis un moment, ça me rappelle qu’il faudrait que je l’en sorte !



10 février 2025 à 12 h 04 min

Je te rejoins : un roman très mélancolique.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur Sur la route de jostein

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture