Titre : Le meilleur des deux mondes
Auteur : Alice Desbiolles
Illustrateur : Anne Defréville
Editeur : Futuropolis
Nombre de pages : 128
Date de parution : 5 mars 2025
Une approche didactique
En novembre 2023, Alice visite une grotte avec son fils Charly. Sur les parois, les humains ont représenté les monstres de leur monde.
Aujourd’hui, nos monstres sont les guerres et les dérèglements climatiques. Ils font peur à Charly et il refuse de quitter la caverne.
Alice part en quête d’arguments pour redonner confiance à son fils. Et elle se souvient qu’elle-même, enfant, avait été perturbée lors d’une visite au Musée du vivant. Tant d’espèces avaient disparu comme le dodo ou étaient en voie d’extinction. A l’époque, on sensibilisait déjà les jeunes à la réduction des déchets.
En convoquant Platon, Romain Gary et sa lettre à l’éléphant, Alexandre de Humboldt ou la controverse de Valladolid, Alice pose les bases d’une prise de conscience nécessaire.
Une nature salvatrice
Faudrait-il choisir, dans le futur, entre contact avec la nature et contact avec les autres ?
L’homme a autant besoin de la proximité de la nature que de liens sociaux.
Alice part à Digne-les -Bains, là où vécut l’ écrivaine aventurière et bouddhiste, Alexandra David-Néel. Elle y retrouve aussi sa meilleure amie.
Marie-Claire milite pour une vie plus saine, libérée des pesticides et perturbateurs endocriniens.
Pour moi, il n’y a pas de petite action ou de petit engagement. Ce qui compte, c’est d’agir avec éthique au quotidien, et cela commence avec notre manière de consommer, de nous alimenter…de vivre.
Son discours nous rappelle que le consommateur a le pouvoir de manifester son soutien ou son désaccord avec certaines pratiques d’entreprise.
Des solutions
La morale, nous la connaissons tous. Et il n’est pas toujours évident pour les familles peu aisées de choisir son mode de consommation.
Mais, en nous conviant à la Cité des Sciences pour la finale d’un concours d’architecture, Alice montre la voie d’un lieu de vie possible. Un lieu qui concilie nature et vie sociale. Là aussi, rien de révolutionnaire. Nous avons tous entendu parler de rénovation de l’habitat, de remplacement du bitume, de végétalisation des espaces de vie, de réductions du trafic citadin.
Oui, c’est le meilleur des mondes dont nous rêvons pour nos enfants. Un monde où la faune et la flore reprend sa place pour notre sauvegarde. Un monde où le dodo, aussi, aurait aimé vivre.
Cet album, brillamment illustré par Anne Defréville, est un passionnant outil pédagogique. En convoquant des intellectuels, l’auteur donne une dimension intellectuelle à son texte. Ensuite, elle sensibilise jeunes et moins jeunes à une meilleure gestion des déchets et une consommation saine. On retrouve ici ( comme dans On a mangé la mer), la mise en garde contre la consommation de saumon par exemple.
Une lecture essentielle pour donner un nouveau sursaut à notre envie de s’investir à notre échelle dans la sauvegarde de notre planète.