bariccoTitre : Emmaüs
Auteur : Alessandro Baricco
Littérature italienne
Traducteur : Lise Caillat
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages : 144
Date de parution : novembre 2012

Auteur :
Écrivain, musicologue, auteur et interprète de textes pour le théâtre, Alessandro Baricco est né à Turin en 1958. Dès 1995, il a été distingué par le Prix Médicis étranger pour son premier roman, Château de la colère. Avec Soie, il s’est imposé comme l’un des grands écrivains de la nouvelle génération.
Vous trouverez aussi sur ce blog, la chronique de   Soie et  Novecento, pianiste, Mr Gwynn.

Présentation de l’éditeur :
Quatre garçons, une fille : d’un côté, le narrateur, le Saint, Luca et Bobby, et, de l’autre, Andre. Elle est riche, belle, et elle distribue généreusement ses faveurs ; ses parents, eux, sont des parvenus qui ne croient qu’au travail et à l’argent. Quant aux garçons, ils ont dix-huit ans comme elle, mais c’est là leur seul point commun. Car ils sont avant tout catholiques, fervents voire intégristes. Musiciens, ils forment un groupe qui anime les services à l’église, et ils passent une partie de leur temps à rendre visite aux personnes âgées de l’hospice, les «larves».
Alors qu’elle incarne la luxure, Andre les fascine, ils en sont tous les quatre amoureux. La tentation est forte, mais le prix à payer sera lui aussi considérable.
Roman intime et habité par une authentique douleur, Emmaüs est un texte à part dans l’œuvre d’Alessandro Baricco, sans doute le plus personnel à ce jour.

Mon avis :
Emmaüs est sûrement le plus troublant et le plus déstabilisant des romans d’ Alessandro Baricco que j’ai lus. Peut-être, parce qu’en gardant tout de même cette volonté de mettre en mots une idée en construisant un mythe, il s’est plus largement inspiré de son vécu.
Quatre garçons élevés dans la religion catholique sont de fervents pratiquants. Ils constituent un « nous », un monde loin des autres jeunes libertins, sûrs d’eux. C’est une façon de vivre qu’ils ont choisi, qu’ils assument pleinement et qui les comblent.
Ils se complaisent dans ces routines, ces destins mesurés, sans peur de la souffrance ni de la mort.
Mais sans le doute, il n’y aurait pas de foi. Dans ce bel édifice serein, Andre, une belle et scandaleuse jeune fille représente la lumière non divine pourtant présente dans un destin raté.
Telle la réflexion des apôtres ayant rencontré le Christ à Emmaüs sans s’en douter,  » durant tout le récit, chacun est dans l’ignorance. »
Sans jamais renier cette éducation catholique rassurante et satisfaisante, les quatre garçons vont toutefois percevoir d’autres beautés, d’autres failles semant le doute en leur foi, et les amenant parfois vers la déviance.
 » Comment avons-nous pu ignorer, pendant aussi longtemps, tout ce qui se passait, et cependant nous asseoir à la table de chaque chose ou personne rencontrée sur notre chemin? »

Beaucoup moins poétique que Soie, ce roman est une fois de plus une belle démonstration d’une idée mise en image dans une profonde histoire avec le talent littéraire habituel de l’auteur.

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Auteur

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Commentaires

7 juillet 2014 à 20 h 32 min

Alessandro Barrico est un auteur que j’aime beaucoup, deux de ces romans m’attendent déjà dans ma PAL, j’ajouterai bien celui ci dont le sujet me semble intéressant.





8 juillet 2014 à 11 h 35 min

Je devrais découvrir cet auteur bientôt avec Mr Gwynn, j’espère accrocher autant que toi !



9 juillet 2014 à 21 h 06 min

Bon ben c’est décidé, demain je le prends dans ma bibliothèque ! Et ce sera une lecture pour cet été. 🙂



11 juillet 2014 à 10 h 56 min

J’ai peur d’être déçue par ce roman alors je préfère passer..



11 juillet 2014 à 15 h 41 min

Ça me parait très élaboré, très symbolique. Pas certaine que ça me plaise…



13 juillet 2014 à 11 h 43 min

Je n’ai encore jamais rien lu de cet auteur. Je viens cependant de me procurer « Soie » que l’on m’a conseillé. Comme je participe au challenge de George qui est celui de lire en italien, je l’ai acheté dans sa langue native. Vu ce que tu écris là, c’est un auteur à lire. A suivre.



14 juillet 2014 à 22 h 42 min

Je vais plutôt lire Gwyn je pense, les livres centrés sur la foi et la religion, ce n’est pas ce que je préfère en général



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