clercTitre : Saving Joseph
Auteur : Laurent Clerc
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 192
Date de parution : 30 octobre 2014
Auteur :
Laurent Clerc travaille en entreprise et mène une carrière plutôt intéressante dans le secteur audiovisuel, côté finances. Né dans la Nièvre, il vit à Paris et ne prévoit pas d’en partir. A quarante-quatre ans, ce père de trois enfants publie Saving Joseph, son premier roman.
Présentation de l’éditeur :
Être un homme aujourd’hui, qu’est-ce que c’est? Trouver sa niche et s’y terrer?
La quarantaine, crâne dégarni et mal dans son couple (sans lien de cause à effet), le héros est un type sans histoire. Mais, le jour où il se retrouve dans une chapelle à l’approche de Noël, lui qui ne met plus les pieds à l’église, sa vie bascule. Alors que tout le monde est en adoration devant la Vierge Marie, le héros prend le parti de Joseph : père adoptif contre son gré, sommé de fermer les yeux sur cette grossesse suspecte et relégué au rang de figurant de la crèche, c’est lui le pigeon de l’histoire!
Tandis qu’il tente de reconquérir sa compagne par des moyens plus ou moins judicieux, le héros entame un dialogue fantasmé avec Joseph qui le mènera sur les chemins les plus vertueux… et les plus sulfureux.
Avec humour et fantaisie, Laurent Clerc signe la chronique drôle et moderne d’un homme de tous les jours pris dans les contradictions de la société.
Mon avis :
 » Le seul moyen pour Joseph de ne pas passer pour un minable, c’était d’adhérer au projet, et d’afficher comme maintenant une dévotion soumise. »
Lorsque le narrateur, passant dans une église, se retrouve devant la crèche, son œil et son esprit contrarié par l’attitude  de sa compagne se posent sur le bon Joseph, cet homme cocu (même si c’est par le Saint Esprit, il faut bien le dire) et pourtant présent et faisant bonne figure.
Une jeune et belle nonne au teint hâlé passant par là, accentue l’incompréhension de notre homme sur la résignation et le renoncement.
« Le confort s’obtient par une dissimulation, consciente ou non, de la vérité. » Mais notre homme ne veut pas renoncer à sa Julia qu’il aime.
Pourtant, maintenant, leur couple c’est un peu  » Deux quarantenaires : peu de regards et de gestes tendres. L’harmonie est ancienne : chatte sèche et gland poussiéreux. »
Riche d’une donation de vingt mille euros de sa mère trop aimante et de son père indifférent ( » de la mesure en toute chose » répète-t-il), le héros conseillé par un Joseph personnifié, va tout tenter pour retrouver le sourire de Julia, sa copine qui lève à peine la tête des écrans de télévision et du portable.
Rien n’est trop beau pour elle mais ni les voyages, ni les petites attentions ne l’émeuvent.
Soutenu par le scabreux Joseph et la souriante nonne Sonia « douée d’un pouvoir qui la protège des humeurs sombres« , notre héros tente de se remonter le moral dans un lupanar (ça c’est l’idée de Joseph) ou en retraite au couvent de Sonia.
 » Je commence à croire que ma meilleure option est de rester ici pour découvrir quelles connaissances acquiert celui qui tient bon dans le désert. »
En dépensant au fil des chapitres ses vingt mille euros, en explorant des hypothèses, le héros parviendra-t-il à remettre du sourire dans sa vie.
Dans un style moderne ( les citations vous en donnent un aperçu), l’auteur a un regard caustique et drôle sur le quotidien, notamment sur l’addiction aux séries télévisées débiles et aux SMS, sur la hiérarchie des nonnes, sur les soirées branchées. Il parvient parfois à nous entraîner dans sa fantaisie mais le récit se réduit à nous faire sourire (ce qui est déjà bien) sans vraiment nous faire réfléchir sur la problématique qui aurait pu être intéressante « Choisir , c’est renoncer« .
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Auteur

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Commentaires

alexmotamots
29 novembre 2014 à 12 h 57 min

L’humour semble avoir pris le pas sur la réflexion de départ.



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