GuelfenbeinTitre : La femme de ta vie
Auteur : Carla Guelfenbein
Littérature chilienne
Traducteur : Claude Bleton
Titre original : La mujer de mi vida
Éditeur : Actes Sud
Nombre de pages : 300
Date de parution : 2007,  Babel, juin 2009

Auteur :
Carla Guelfenbein est née en 1959 à Santiago du Chili. Exilée pendant onze ans en Angleterre, elle y étudie la biologie, puis le dessin. De retour au Chili, elle travaille dans des agences de publicité et devient rédactrice en chef du magazine Elle. Ma femme de ta vie (Actes Sud, 2007) a été publié dans une douzaine de pays.

Présentation de l’éditeur :
Ils sont deux amis, jeunes, beaux, idéalistes et désespérés, que Londres réunit dans les années 1980. Entre Theo, étudiant anglais en sociologie, et Antonio, auréolé de sa gloire d’exilé chilien, l’attraction est immédiate. Ils refont le monde au rythme des mélodies envoûtantes de Joan Baez ou Bob Marley ; l’engagement politique de l’un contre la dictature exacerbe la soif de liberté de l’autre – une liberté bridée par les austères années Thatcher. Ils sont frères d’armes, qui se sont juré une loyauté à la vie et à la mort. L’irruption de la belle Clara aura raison de leur promesse.
S’ensuivent quinze ans de silence ; Theo court après ses chimères. Correspondant de guerre, il arpente camps de réfugiés et villes dévastées, quand, un jour, Antonio, devenu le mari de Clara, l’invite au Chili pour le mettre à nouveau face à face avec la femme de sa vie.

Mon avis :
Pour le challenge Destination Chili, j’ai choisi la découverte avec une auteure que je ne connaissais pas, Carla Guelfenbein. La quatrième de couverture et le titre me laissaient craindre un roman un peu trop romantique. Il n’en est rien. Certes, nous sommes en plein triangle amoureux où l’amour et l’amitié créent situations scabreuses, renoncement, jalousies et peines.
Une fois de plus la construction et la teneur des personnages font de Ma femme de ta vie un roman passionnant et attachant.
Lorsqu’Antonio invite Théo à le rejoindre au Chili, ils ne se sont parlés depuis quinze ans. Aussitôt le malaise resurgit et l’on comprend qu’une sombre histoire a fait éclater le trio des années plus tôt en Angleterre, pendant cet été 1986 à Wivenhoe.
Théo raconte alors cette jeunesse où la loyauté a primé sur les liens d’amitié.
Tous deux exilés chiliens, Antonio et Clara se comprennent,  » elle veille sur ses rêves« . Depuis la mort de son frère lors d’une manifestation d’étudiants contre la dictature au Chili, Antonio rêve lui aussi de repartir là-bas pour lutter.  » Je ne me sens pas bien ici, Théo. Ce n’est pas mon pays, ça ne le sera jamais. Depuis que je suis là, j’ai vécu une sorte de parenthèse, de temps suspendu. »
Théo devient vite l’ami de cet exilé au charme désinvolte toujours prompt à aider les paumés et à braver le capitalisme. Mais il s’éprend surtout de son amie, Clara, de sa grâce de danseuse, son mystère. Il ressent pour elle  » le vertige d’être suspendu au bord d’un temps où tout est encore possible. »
Attachement, amour passion, douleur de l’exil, autant de forces qui vont interagir sur ce trio. «  Il y a des forces auxquelles nous ne pouvons résister, comme celle qui nous pousse l’un vers l’autre, celle-là même qui en cet instant nous sépare. »
Cette histoire passionnelle est aussi une belle réflexion sur le dilemme de la loyauté et de l’amitié.  » quand on intervient dans la vie des autres de façon aussi radicale, on ne peut jamais savoir si ce qu’on a fait est bien ou mal. »
Convaincue par ces trois personnages attachants: le torturé Antonio, le sage Théo amoureux de l’inaccessible et mystérieuse Clara.

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

1 août 2015 à 11 h 52 min

J’ai de cet auteur dans ma pile.



1 août 2015 à 12 h 27 min

J’ai découvert l’auteure avec Nager nues, un livre dont j’ai gardé un très bon souvenir.



1 août 2015 à 18 h 52 min

Ce n’est vraiment pas le genre de roman que j’aurai acheté spontanément, mais ton avis me donne envie de le découvrir 🙂



1 août 2015 à 22 h 02 min

J’ai aimé « Le reste est silence »



2 août 2015 à 7 h 35 min

J’aime bien les mots prononcés par
ces personnages .
Bon dimanche 🙂



2 août 2015 à 10 h 10 min

Ce livre est depuis longtemps dans ma liste des souhaits. Je le laisse même si je commence à me dire que je ne lirai peut être jamais.



3 août 2015 à 9 h 26 min

C’est un titre qui me plairait, j’en suis sûre !







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